Evacuation de jeunes migrants près de la Seine à Paris : Utopia 56 dénonce un « nettoyage social »

Une centaine de jeunes migrants évacués d'un campement près de la Seine à Paris mardi matin
          L'association Utopia 56 dénonce un "nettoyage social" à quelques semaines des Jeux olympiques.

L’organisation Utopia 56 a récemment exprimé publiquement sa consternation face à ce qu’elle qualifie de « purge sociale » en cours, à l’approche des Jeux olympiques. Cette association a dénoncé les actions des autorités qui semblent viser à éloigner les populations les plus précaires des zones touristiques, dans le but de donner une image plus « propre » de la ville hôte. Selon Utopia 56, il s’agit d’une violation flagrante des droits des personnes sans domicile fixe, qui sont ainsi poussées à quitter les lieux où elles ont établi leurs maigres possessions. Cette politique de « nettoyage social » est vivement critiquée par l’association, qui appelle à une prise de conscience de la part des autorités et des citoyens sur la nécessité de respecter la dignité de tous, indépendamment de leur situation sociale.

Evacuation d’un campement de jeunes migrants à Paris

La police a procédé à l’évacuation d’un campement comprenant environ une centaine de jeunes migrants près du pont-Marie à Paris le mardi 28 mai au matin, selon les informations relayées par l’association Utopia 56. Cette opération a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’association qui dénonce un « nettoyage social », ainsi qu’une multiplication des évacuations de campements de migrants à quelques semaines des Jeux de Paris 2024.

Selon l’association, les mineurs présents dans ce campement se sont vu proposer d’être transférés dans des sas d’accueil à Lyon (Rhône). Cependant, la plupart d’entre eux étant en recours à Paris pour faire reconnaître leur minorité, ils ont refusé de monter dans le bus et se retrouvent désormais à nouveau sans abri dans les rues de la capitale.

Une justification contestée par Utopia 56

Utopia 56 accuse par ailleurs le ministère de l’Intérieur de détourner le « risque terroriste » pour justifier cette opération. En effet, l’arrêté de la préfecture de police de Paris du 25 mai mentionne un renforcement de la posture Vigipirate lié à l’évolution de la menace en France, avec un focus particulier sur la sécurité des lieux de culte, des bâtiments publics et institutionnels ainsi que de leurs abords. Or, le campement en question est situé à proximité des bâtiments du tribunal administratif de Paris, de la Cité internationale des arts et de l’église Saint-Gervais.

L’arrêté évoque également des conditions sanitaires précaires et des risques pour la salubrité publique et la santé des occupants, notamment en raison de toilettes publiques saturées et non fonctionnelles à proximité du campement, ainsi que l’absence d’accès à l’eau, aux sanitaires et à un système d’évacuation des déchets.

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