Eurenco Bergerac double production poudre pour munitions, 1 million charges propulsives/an dès 2025

"Économie de guerre" : l'usine Eurenco de Bergerac va doubler sa production de poudre destinée aux munitions
          Le groupe français Eurenco, basé à Bergerac, en Dordogne, va produire plus d'un million de charges propulsives par an d'ici à 2025. De quoi permettre, à terme, de sortir 200 000 coups complets de canon par an.

La société Eurenco, une entreprise française établie à Bergerac, dans le département de la Dordogne, a prévu d’augmenter sa production de charges propulsives pour atteindre plus d’un million d’unités par an d’ici à 2025. Cette augmentation de capacité de production permettra à l’entreprise de fabriquer jusqu’à 200 000 coups complets de canon chaque année.

Emmanuel Macron veut une « économie de guerre »

Emmanuel Macron a affiché son objectif de passer à une « économie de guerre » depuis le printemps 2022. Cela implique principalement de renforcer les capacités de production de l’industrie de défense française, en mettant l’accent sur la production massive de munitions. La poudre, ingrédient essentiel de ces munitions, est en quantité limitée. Cependant, la société Eurenco à Bergerac, en Dordogne, s’apprête à augmenter sa production.

Une production de munitions en plein essor

Le site de Bergerac s’étend sur environ 150 hectares. Malgré son apparence modeste avec ses vieux bâtiments industriels et sa cheminée vieillissante, c’est là que sont fabriqués les composants de base des poudres, notamment la nitrocellulose. Sur cette chaîne de production largement automatisée, des charges modulaires de nitrocellulose sont produites pour les canons d’artillerie comme le Caesar. La société a intensifié ses efforts pour répondre à la demande croissante.

Une augmentation significative de la production

Thierry Francou, PDG d’Eurenco, annonce : « Aujourd’hui, nous produisons 500 000 charges, soit 90 000 coups complets. Nous allons doubler ces chiffres et augmenter encore nos performances. Globalement, nous atteindrons 1,2 million de charges, soit 200 000 coups complets, sur le site de Bergerac. » Près de 200 000 coups de canon par an sont prévus, dont 80% seront destinés à l’Ukraine. Cette montée en puissance industrielle est saluée par Emmanuel Chiva, délégué général à l’armement, qui souligne la reproductibilité de ces usines d’armement. Il déclare : « C’est un modèle pour d’autres pays qui souhaitent avoir des installations similaires. »

« Là on est vraiment sur des nouvelles technologies appliquées à de la production. Le niveau de robotisation qu’on a ici est assez remarquable. »

Emmanuel Chiva, Délégué Général à l’Armement

à franceinfo

Emmanuel Chiva se réjouit : « Robotisation, optimisation des chaînes, optimisation des cadences, et donc bientôt une nouvelle usine qui nous permettra de doubler la production. » Actuellement, la France ne peut livrer à l’Ukraine que 3 000 obus par mois avec leurs charges, mais dans un an, ce nombre devrait doubler au moins.

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