Il est actuellement difficile pour certaines entreprises bénéficiaires de prêts garantis par l’État pendant la crise du Covid-19 de rembourser leurs dettes. En effet, avec la montée de l’inflation, elles rencontrent des difficultés financières qui les empêchent de s’acquitter de leurs obligations. Selon les dernières estimations, environ 3% de ces entreprises pourraient même se retrouver dans l’incapacité totale de rembourser leurs prêts. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la santé financière de ces entreprises et met en lumière les conséquences économiques durables de la pandémie.
Gestion difficile pour les entreprises ayant contracté un prêt garanti par l’État pendant la crise sanitaire
A Colombes, dans les Hauts-de-Seine, Filipe Alves est à la tête de deux sociétés d’autocars, Inter 2000 et Autocars Philippe. Pendant la période de Covid, il a contracté un prêt garanti par l’État (PGE) pour faire face à la crise. Chaque mois, il doit rembourser la somme de 5 500 euros, en plus de ses charges qui ont augmenté en raison de l’inflation. En 2021, France Télévisions avait rencontré Filipe Alves alors que ses 27 cars étaient à l’arrêt. Malheureusement, au printemps 2023, il a dû se résoudre à vendre six bus pour pouvoir éponger ses dettes.
Des difficultés également dans le secteur de la restauration
Le remboursement des PGE impacte également d’autres secteurs, comme la restauration. A la tête de la brasserie parisienne Café Père & Fils, Alexandre Bernard a emprunté 150 000 euros pendant la crise sanitaire. Pour honorer ses dettes, il a dû revoir ses plans en réduisant les embauches et en renonçant aux primes de Noël. En janvier 2024, le gouvernement a décidé d’autoriser un étalement des remboursements jusqu’au 31 décembre 2026. Cependant, les représentants du secteur estiment que cette mesure est insuffisante. En effet, près de 3% des entreprises risquent de ne jamais parvenir à rembourser leur PGE.