Enseignants de Seine-Saint-Denis réclament un « plan d’urgence » devant le ministère de l’Économie

"Plan d'urgence" pour l'éducation : devant le ministère de l'Économie, les enseignants de Seine-Saint-Denis continuent la mobilisation
          Près de 150 professeurs, parents d'élèves et syndicalistes de Seine-Saint-Denis se sont à nouveau mobilisés vendredi devant le ministère de l'Économie, pour réclamer un "plan d'urgence" pour l'éducation.

Vendredi, une mobilisation a eu lieu devant le ministère de l’Économie, réunissant environ 150 professeurs, parents d’élèves et syndicalistes de Seine-Saint-Denis. Ces manifestants demandaient la mise en place d’un « plan d’urgence » pour l’éducation.

La mobilisation pour l’éducation en Seine-Saint-Denis

Les professeurs et parents d’élèves de Seine-Saint-Denis continuent de se mobiliser. Le vendredi 29 mars, près de 150 personnes se sont rassemblées devant le ministère de l’Économie, soutenues par divers syndicats, pour réclamer un « plan d’urgence » de 358 millions d’euros à Bercy. Ils alertent sur le manque de personnel et la dégradation des bâtiments scolaires depuis un mois.

« Des difficultés croissantes pour les élèves »

Zoé Buttsbak, professeure d’histoire-géographie dans un collège d’Aubervilliers, témoigne des difficultés croissantes auxquelles sont confrontés les élèves. Elle déplore notamment le manque de lunettes pour certains élèves en difficulté, faute de médecins scolaires en Seine-Saint-Denis. De plus, le département souffre d’un manque d’assistantes sociales, ce qui impacte directement les élèves les plus défavorisés, privés de bourses alimentaires.

« S’il n’y a plus personne pour aider à remplir les papiers, il n’y a plus de bourses. Donc j’ai des gamins pour qui le repas de la cantine est le seul de la journée »

Zoé Buttsbak, professeure d’histoire-géographie dans un collège d’Aubervilliers

à franceinfo

Pour remédier au manque de personnel enseignant, les syndicats réclament la création de plus de 5 000 postes d’enseignants. Selon eux, un élève sur le département perd en moyenne une année de cours faute de remplacement des professeurs absents. Ils sont prêts à maintenir la pression, avec le soutien des parents d’élèves, en envisageant une grève dès la rentrée scolaire.

« Il y a eu un plan d’urgence à Marseille et à Mayotte. La Seine-Saint-Denis, c’est le département le plus pauvre de France hexagonale : nous aussi, on en a besoin. »

Zoé Buttsbak, enseignante d’histoire-géographie de Seine-Saint-Denis

à franceinfo

Gilbert, un retraité dont le fils est en troisième dans un collège de Pantin, dénonce l’injustice de la situation pour les élèves. Il souhaite poursuivre le combat pour offrir une chance équitable à tous les enfants, quel que soit leur milieu social.

La mobilisation se poursuivra le samedi 30 mars, avec de nombreuses manifestations prévues dans tout le département, réunissant personnels scolaires et parents d’élèves.

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