Emmanuel Macron sous pression pour pause réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron sous pression politique pour mettre la réforme constitutionnelle sur pause
          Entre un conseil de défense lundi et le conseil des ministres mardi, le chef de l'Etat doit notamment décider s'il prolonge l'état d'urgence entré en vigueur dans l'archipel pour 12 jours.

Après avoir tenu un conseil de défense le lundi, le président de la République devra se prononcer lors du conseil des ministres le mardi sur la question de la prolongation de l’état d’urgence en vigueur dans l’archipel pour une durée de 12 jours.

Recherche d’une solution pour la crise en Nouvelle-Calédonie

L’exécutif français cherche toujours une issue pour résoudre la crise en Nouvelle-Calédonie. Sur le terrain, la situation reste tendue mais est plus calme. À l’Élysée, un nouveau conseil de défense est prévu pour le lundi 20 mai en soirée, présidé par Emmanuel Macron. L’état d’urgence qui a été déclaré jeudi sur le territoire sera l’un des sujets abordés : sa validité de 12 jours arrive à échéance et l’exécutif doit décider s’il le prolonge ou non.

Il est impératif pour l’exécutif de prendre rapidement une décision, car l’état d’urgence se termine le lundi suivant. S’il estime que la situation sécuritaire reste trop fragile, il faudra alors passer par la voie législative pour prolonger cet état d’urgence, dans un délai contraint. Un texte a été préparé ces derniers jours en prévision de cette éventualité, et un conseil des ministres est programmé pour le mardi matin. De plus, une séance à l’Assemblée est déjà prévue à partir de mercredi après-midi.

Certains défendent la prolongation de l’état d’urgence, arguant que le calme reste relatif et qu’il est nécessaire de maintenir des mesures exceptionnelles jusqu’aux Jeux olympiques. Cela permettrait d’éviter des attaques politiques contre le gouvernement sur sa gestion de la crise néo-calédonienne.

Prendre le temps de renouer le dialogue

Au sein de la majorité, de plus en plus de voix s’élèvent pour presser Emmanuel Macron de ne pas convoquer le congrès pour adopter la réforme constitutionnelle. Même si le président a averti les élus néo-calédoniens dans une lettre la semaine dernière, évoquant un accord d’ici fin juin ou la convocation d’un congrès, certains doutent de cette stratégie. Certains élus de la majorité plaident désormais pour un report, afin de laisser le temps de renouer le dialogue. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, est notamment en faveur de cette approche.

En cas de report, il resterait à déterminer qui pourrait mener les discussions. Certains estiment qu’Édouard Philippe serait le mieux placé pour cette tâche, ce qui impliquerait politiquement le Premier ministre et gênerait Gabriel Attal. Pour l’instant, Emmanuel Macron a personnellement contacté des élus calédoniens ces derniers jours, illustrant peut-être une volonté de tout régler seul selon certains observateurs.

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