Émeutes en Nouvelle-Calédonie : état d’urgence décrété après réforme du corps électoral

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : l’état d’urgence décrété, comment ça marche ?
          Après deux nuits de violences causées par la réforme gouvernementale du corps électoral, Emmanuel Macron a décidé mercredi 15 mai de mettre en place l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie.

Suite à deux nuits de troubles provoqués par la réforme du corps électoral du gouvernement, Emmanuel Macron a annoncé le mercredi 15 mai la mise en œuvre de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie.

Une mesure exceptionnelle sous la Ve République

Le recours à l’état d’urgence est une mesure rarement utilisée sous la Ve République en France. Il est décidé par le ministre de l’Intérieur et le préfet, et permet la mise en place de certaines mesures exceptionnelles telles que l’interdiction des manifestations, des perquisitions administratives, des assignations à résidence et le blocage de certains sites Internet. Ce dispositif est décidé par décret en conseil des ministres et peut être déclaré sur tout ou une partie du territoire en cas de menace imminente ou de catastrophe naturelle.

Une première en 1955

L’état d’urgence a été appliqué pour la première fois en 1955 pendant la guerre d’Algérie. Pendant trois mois, il a renforcé les pouvoirs de l’autorité administrative française pour lutter contre les attentats du FLN. Initialement territorial, l’état d’urgence a été progressivement étendu aux trois départements de l’Algérie française. La dernière fois qu’il a été utilisé en France remonte à 2015, après les attentats du Bataclan. À cette époque, il a permis à l’État d’assigner à résidence notamment les individus fichés S et de faciliter les contrôles et les perquisitions.

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