Emeutes en Nouvelle-Calédonie : Clinique de Nouville sécurisée par les militaires, accès aux soins dégradé

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Emeutes en Nouvelle-Calédonie : à la clinique de Nouville, "les militaires sont enfin là"
          Après deux semaines où il s'est retrouvé coupé du monde, l'établissement de santé a été sécurisé par les forces de l'ordre. Mais l'accès aux soins sur l'archipel est encore très dégradé.

Après quinze jours d’isolement total, l’établissement de santé a enfin été sécurisé par les autorités. Cependant, la situation reste critique en ce qui concerne l’accès aux soins médicaux sur l’archipel.

A l’entrée du parking, quatre pick-up de la police sont postés en garde. Aoupi, sortie de sa chambre 345 pour la promenade, se demande si c’est pour eux. Un autre patient en déambulateur suppose que c’est pour la guerre, mais personne n’a encore vu les dégâts causés par les émeutes en Nouvelle-Calédonie. Depuis le début des troubles le lundi 13 mai, Aoupi n’a pas quitté la clinique de Nouville, bloquée par les barrages et les dangers extérieurs. Heureusement, les militaires sont finalement arrivés pour sécuriser les lieux.

La clinique de Nouville, située sur une presqu’île à l’ouest de Nouméa, est coincée entre la mer et les émeutiers. Une opération de déblaiement a permis de dégager la route jusqu’à l’établissement, mais la situation n’est pas encore revenue à la normale. Les visites sont interdites, les animations suspendues, les urgences fermées. L’endroit est désert et silencieux, comme une cathédrale.

Un tiers du personnel de la clinique ne peut se rendre sur place. Le directeur est bloqué chez lui, gérant l’établissement à distance. Le chef de bloc opératoire, Marc Fermaut, organise des navettes maritimes pour acheminer patients, personnels et matériel. Les conditions sont chaotiques, mais tout le monde fait preuve de courage et d’adaptation.

Les patients regardent les équipes médicales débarquer en Zodiac pour accéder à la clinique. Chaque jour est une aventure, entre les barrages et les difficultés d’accès. La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, rend hommage au personnel soignant et promet un soutien continu.

Le centre de dialyse de Dumbéa a été pillé, mettant en péril l’accès aux soins pour les malades. Les équipes médicales se mobilisent pour rééquilibrer la situation et assurer les traitements nécessaires. Malgré les difficultés, le personnel soignant reste dévoué et combatif.

Le personnel de la clinique dort sur place pour assurer la continuité des soins. Les conditions sont précaires, mais tous s’adaptent pour maintenir le fonctionnement de l’établissement. Chaque jour est une épreuve, mais l’entraide et la solidarité permettent de tenir bon.

Les tensions persistent à l’extérieur de la clinique, avec des coups de feu et des barrages tenus par les émeutiers. Certains ont démissionné, d’autres sont terrorisés par la situation. Malgré tout, la solidarité et le soutien mutuel sont essentiels pour tenir bon.

La vie continue à la clinique de Nouville, avec des naissances et des tragédies personnelles qui se succèdent. Dans ce contexte difficile, le courage et la détermination du personnel permettent de maintenir l’activité et de protéger les patients.

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