Élections européennes : clivage sur la guerre en Ukraine

Édito



  

  
  

      

  

  
    Guerre en Ukraine :  en France, un sujet de clivage dans la campagne des élections européennes
          Emmanuel Macron a réuni, lundi, à l’Élysée une vingtaine de dirigeants européens pour réaffirmer le soutien de l’Europe à l’Ukraine. Un sujet sur lequel deux camps s'opposent dans la campagne pour les élections européennes.

Lundi, Emmanuel Macron a convié une vingtaine de leaders européens à l’Élysée afin de réaffirmer le soutien de l’Union Européenne envers l’Ukraine. Cette réunion a mis en lumière les divergences d’opinions entre les différents partis politiques à l’approche des élections européennes.

Manque de consensus parmi les alliés sur l’envoi de troupes en Ukraine

Il n’y a pas de consensus entre les alliés, a souligné Emmanuel Macron, le 26 février à Paris. Mais il refuse d’exclure à jamais l’hypothèse d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, une façon de faire peser une menace supplémentaire sur Vladimir Poutine. C’est une inflexion politique qui devrait accorder davantage d’importance au sort de l’Ukraine, un enjeu clé de la campagne des élections européennes à venir.

Cet enjeu est crucial pour l’Union européenne dans son ensemble et donc pour la France. Une victoire militaire de Vladimir Poutine en Ukraine mettrait en péril les fragiles équilibres de sécurité sur tout le continent, allant des États baltes aux pays scandinaves en passant par la Pologne, et au-delà. C’est pourquoi Emmanuel Macron a appelé ses homologues à une réaction collective, affirmant que « la Russie ne doit pas remporter cette guerre ». Cette réaction fait suite à l’appel à l’aide lancé par le président Volodymyr Zelensky aux Occidentaux : « Notre victoire ou notre défaite dépend de vous ».

Un clivage de plus en plus marqué

La campagne électorale européenne devrait se concentrer sur le sort de l’Ukraine car plus la guerre perdure, plus le clivage se renforce et deux camps s’affrontent. D’un côté, les partisans d’un soutien politique et militaire inconditionnel à Kiev. C’est la position de la majorité macroniste, même si dans les faits, l’aide militaire de la France et de l’Europe semble insuffisante. À gauche, le chef de file de la liste socialiste, Raphaël Glucksmann, est un fervent défenseur de l’Ukraine et demande, notamment sur franceinfo, davantage de livraisons d’armes à Kiev.

En face, on retrouve les Insoumis et le Rassemblement national qui refusent tout soutien supplémentaire aux Ukrainiens malgré leurs difficultés sur le terrain. Manuel Bompard, député Insoumis, affirme que « la voie militaire est une impasse » et Marine Le Pen souhaite « explorer les voies d’un règlement pacifique du conflit ».

Marine Le Pen est en faveur de discussions avec Vladimir Poutine, entérinant ainsi sa victoire et la partition de l’Ukraine étant donné que ses troupes occupent une partie du pays. Cette position s’inscrit dans la ligne du parti d’extrême droite, qui a reconnu l’annexion de la Crimée contre l’avis de la communauté internationale. Les députés européens du RN ont souvent refusé de voter en faveur des aides versées à l’Ukraine ces deux dernières années. Jordan Bardella a admis que, pour le RN, la Russie est un pays trop puissant pour prendre le risque de contrarier Vladimir Poutine.

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