Ecroués à Nouméa : deux militants indépendantistes en lien avec les violences en Nouvelle-Calédonie

Crise en Nouvelle-Calédonie : deux militants indépendantistes écroués à Nouméa
          Joël Tjibaou et Gilles Jorédié ont été interpellés avec neuf autres personnes soupçonnées d'avoir commandité les violences touchant l'archipel depuis la mi-mai.

Joël Tjibaou et Gilles Jorédié ont été appréhendés en compagnie de neuf autres individus suspectés d’être les instigateurs des actes de violence qui ont secoué l’archipel depuis la mi-mai.

Nouvelles arrestations en Nouvelle-Calédonie

Deux militants indépendantistes, Joël Tjibaou et Gilles Jorédié, ont été placés en détention provisoire à Nouméa après avoir été arrêtés dans le cadre d’une opération policière d’envergure. Cette arrestation fait suite à celle de neuf autres personnes soupçonnées d’avoir été derrière les violences qui ont éclaté dans l’archipel. Parmi ces neuf personnes, sept, dont Christian Tein, le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), ont été transférées en métropole en vue d’une incarcération, tandis que deux autres ont été placées sous contrôle judiciaire, ce qui a provoqué une recrudescence des tensions en Nouvelle-Calédonie.

Les chefs d’accusation retenus contre ces individus incluent la complicité de tentative de meurtre, le vol en bande organisée avec arme, et la destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux. Joël Tjibaou, fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, et Gilles Jorédié avaient demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention, qui s’est tenu le mardi. À l’issue de ce débat, le juge a décidé que leur détention provisoire se ferait au centre pénitentiaire de Nouméa, selon Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Les autorités accusent la CCAT d’avoir orchestré les émeutes survenues à partir du 13 mai, suite au vote d’un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral en vue du scrutin provincial prévu pour fin 2024. Le mouvement indépendantiste a nié ces accusations, dénonçant une réforme qui, selon eux, diminuerait le poids politique de la population kanak autochtone. Ces violences, les plus graves depuis les années 1980 dans l’archipel, ont entraîné la mort de neuf personnes selon le dernier bilan officiel, ainsi que des dégâts matériels considérables tels que des incendies, des destructions et des pillages.

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