Droit des travailleurs menacé par opposition de pays de l’UE, dont la France

Union européenne : deux projets de loi pour le droit des travailleurs menacés par l'opposition de plusieurs pays, dont la France
          Certains pays membres de l'Union européenne, dont la France, pourraient bloquer l'adoption de deux textes visant à mieux protéger les travailleurs, faute d'accord d'ici vendredi.

Il est possible que certains pays de l’Union européenne, incluant la France, s’opposent à l’approbation de deux propositions visant à renforcer la protection des travailleurs si aucun accord n’est trouvé d’ici vendredi.

Deux textes de lois européens emblématiques en péril

La France et d’autres pays membres de l’Union Européenne sont actuellement dans une impasse concernant deux textes de lois cruciaux pour le droit des travailleurs. En effet, faute d’un accord d’ici vendredi 15 mars, ces lois risquent d’être abandonnées. Il s’agit notamment de la directive européenne visant à améliorer les conditions de travail des travailleurs des plateformes telles qu’Uber ou Deliveroo, ainsi que celle qui impose aux entreprises un devoir de vigilance en matière d’environnement et de droits de l’homme, tant pour elles-mêmes que pour leurs fournisseurs.

Des négociations tendues pour les travailleurs des plateformes

En décembre dernier, un accord entre le Parlement européen et certaines capitales, dont Paris, aurait pu conduire à la régularisation de millions de chauffeurs Uber ou livreurs Deliveroo, jugée excessive par certains. Cependant, le texte a depuis été largement modifié et les négociations se poursuivent dans une atmosphère tendue.

La directive « loi Rana Plaza »

La seconde directive, parfois appelée loi Rana Plaza en référence à l’usine de textile au Bangladesh où plus de 1 000 personnes ont perdu la vie, contraindrait les grandes entreprises à garantir le respect des droits de l’homme et des normes environnementales dans leurs usines hors de l’Union Européenne et chez leurs fournisseurs. Cependant, les négociations sont compliquées en raison de l’opposition de certains industriels allemands et italiens, fortement dépendants de la Chine. Certains au Parlement espèrent malgré tout parvenir à un compromis minimal plutôt que de ne pas aboutir du tout.

Des sources parlementaires évoquent la possibilité d’utiliser les clauses de révision pour renforcer ces lois ultérieurement, malgré leur affaiblissement actuel. Cela enverrait un signal politique fort à quelques mois des élections à venir.

En France, le gouvernement se trouve également face à un dilemme concernant au moins l’un de ces textes, celui sur les travailleurs des plateformes. Un changement de position de la France pourrait faire pencher la balance lors du vote. Il est donc impératif de parvenir à un accord d’ici vendredi pour valider ces textes avant la fin de cette mandature.

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