Discussions sur l’emploi des seniors : 14 heures de négociations et rendez-vous mardi matin

"Quatorze heures de négociations pour ça" : pourquoi les discussions sur l'emploi des seniors se poursuivent entre les partenaires sociaux
          Pour se donner une chance d'aboutir, les négociateurs ont convenu de se retrouver mardi matin. Ces discussions, qui durent depuis trois mois, portent sur des sujets comme les transitions ou l’usure professionnelles.

Afin de favoriser la conclusion d’un accord, les parties en négociation ont décidé de se réunir à nouveau le matin de mardi. Ces pourparlers, entamés il y a trois mois, abordent des thématiques telles que les transitions de carrière ou la problématique de l’usure professionnelle.

Des négociations sur l’emploi des seniors toujours en cours

Les 14 heures de négociations tenues le lundi 8 avril n’ont pas été suffisantes pour parvenir à un accord. Les partenaires sociaux se retrouvent le mardi matin au siège du Medef pour continuer les discussions dans le but de conclure un « pacte de la vie au travail ». Ce pacte vise notamment à améliorer le taux d’emploi des salariés seniors. Malgré l’attente d’une conclusion lors de la séance de lundi, le projet d’accord proposé par le patronat ne satisfait toujours pas les organisations syndicales, qui doivent examiner une nouvelle version du texte le mardi matin.

Des points de blocage persistent

Une nouvelle problématique est apparue lors des discussions. En effet, les syndicats sont particulièrement mécontents d’une clause du projet d’accord selon laquelle un salarié se lançant dans une reconversion professionnelle serait considéré comme démissionnaire à l’issue de sa formation. Cela signifierait qu’il ne bénéficierait pas d’indemnités de départ, ce qui est inacceptable pour les syndicats.

De plus, l’idée d’un CDI senior, prônée par le Medef et la CPME, est également critiquée. Ce contrat pourrait être rompu dès que le salarié a acquis tous ses trimestres pour une retraite à taux plein. La CGT estime que les salariés ont tout intérêt à rester sur le droit actuel et voit les propositions du patronat comme des régressions.

La CFDT exprime sa déception

Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT, ne voit qu’une seule avancée après cette longue journée de négociations : la garantie que le thème de l’emploi des seniors sera discuté dans les entreprises de plus de 300 salariés. Cependant, cela ne concerne qu’une infime partie des entreprises et le bilan est jugé insatisfaisant par la CFDT.

L’issue de ces négociations revêt une grande importance, car un éventuel accord entre les syndicats et le patronat serait transcrit dans la loi par le gouvernement. Cela constituerait en quelque sorte une contrepartie au report de l’âge légal de la retraite. Les syndicats réclament des garanties pour que les entreprises embauchent davantage de salariés âgés ou les maintiennent en poste plus longtemps.

Actuellement, seulement un tiers des personnes âgées de 60 à 64 ans sont en emploi en France, soit douze points de moins que la moyenne européenne. Le gouvernement vise à augmenter ce taux à deux tiers d’ici 2030. En attendant l’issue de ces négociations, le gouvernement prévoit également une réforme de l’assurance-chômage.

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