Discours genrés sur la séparation dans « Monique s’évade » d’Edouard Louis

Une femme ou un homme qui part, ça ne chante pas pareil
          Le succès immédiat du roman "Monique s'évade" d'Edouard Louis, nous invite à explorer les discours genrés sur la séparation dans notre culture populaire.

L’engouement rapide suscité par le livre « Monique s’évade » d’Edouard Louis nous pousse à nous interroger sur les représentations de la séparation dans notre société. Ce roman, par son succès, met en lumière les différentes perceptions et stéréotypes liés à la rupture amoureuse dans notre culture populaire. Il invite le lecteur à réfléchir sur les discours genrés associés à ce thème universel, et à remettre en question les normes et les conventions qui y sont souvent rattachées. En explorant les multiples facettes de la séparation à travers le prisme de la littérature, l’auteur nous invite à prendre du recul et à analyser de manière critique les représentations traditionnelles de l’amour et des relations humaines. Ainsi, ce roman nous pousse à questionner nos propres croyances et préjugés sur la séparation, et à envisager de nouveaux paradigmes pour comprendre et vivre cette expérience complexe et souvent douloureuse.

Les départs des femmes racontés à travers les chansons

Une femme s’en va. Et beaucoup de chansons le racontent, par exemple Michel Jonasz en 1974, sur le premier de ses 45 tours à avoir connu le succès. Et s’il faut chercher quelque chose de genré dans l’expression du chagrin d’amour, ce pourrait être cette rhétorique du texte – écrit par Frank Thomas – « Dites-moi même, qu’elle est partie pour un autre que moi, mais pas à cause de moi ».

Autrement dit, ce ne peut pas être mes propres insuffisances qui font que cette femme me quitte, mais le charme d’un autre homme – charme qui, sous-entendu, a rencontré son caractère inconstant.

Cette figure de la femme qui part, de la femme qui quitte, est d’une certaine manière renouvelée par la littérature, avec la sortie ces jours-ci du livre d’Edouard Louis, Monique s’évade, dans lequel il raconte comme il a aidé sa mère à s’enfuir d’une relation toxique et violente, avec un homme alcoolique.

Alors, on a eu envie de réécouter comment les femmes s’en vont. De 1979 à 2011, Georges Moustaki, Richard Gotainer, Dany Brillant, Bernard Sauvat.  

Les chansons qui illustrent les départs des femmes

Dans le second épisode de Ces chansons qui font l’actu, diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :

Michel Jonasz. Dites-moi, 1974

Georges Moustaki, Elle est partie, 1979

Richard Gotainer, Elle est partie avec Robert, 1982

Dany Brillant, Ma fiancée, elle est partie, 1991

Bernard Sauvat, Elle est partie, 2011

Bourvil, La Valise, 1967

Jean-Louis Aubert, Je pars, 2005

Cali, Je m’en vais, 2005

Barbara, Parce que, 1967

Mademoiselle K, Crève, 2006

Clara Luciani, La Dernière Fois, 2018

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Et vous pouvez aussi retrouver sur ce lien le podcast Derrière nos voix, avec les secrets d’écriture et de composition de huit artistes majeurs de la scène française, Laurent Voulzy, Julien Clerc, Bénabar, Dominique A, Carla Bruni, Emily Loizeau, Juliette et Gaëtan Roussel.

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