Députée dénonce invasion de la fast fashion : proposition de loi en cours d’examen

Fast fashion : "On est en train d'être envahis totalement", dénonce la députée porteuse de la proposition de loi
          Anne-Cécile Violland dénonce "un marketing très agressif" de la part de certaines marques. Sa proposition de loi pour sévir contre la "mode jetable" a commencé à être examinée à l'Assemblée nationale jeudi.

Anne-Cécile Violland a critiqué le comportement agressif de certaines marques en matière de marketing. Elle a présenté une proposition de loi visant à lutter contre le phénomène de la « mode jetable », qui a commencé à être discutée à l’Assemblée nationale jeudi.

La lutte contre la fast fashion : une proposition de loi pour agir

La députée Horizons de la Haute-Savoie, Anne-Cécile Violland, alerte sur l’ampleur croissante de la fast fashion qui a explosé récemment. Elle porte une proposition de loi visant à lutter contre ce phénomène de « mode jetable » qui envahit le marché. Selon elle, la concurrence déloyale et le modèle économique attractif de la fast fashion ont des conséquences néfastes sur la planète et sur l’humain.

La proposition de loi prévoit d’interdire la publicité pour ces marques, ainsi que la mise en place d’un malus pour sanctionner les entreprises de fast fashion. Ce malus, qui pourrait atteindre jusqu’à 10 euros en 2030, serait utilisé pour traiter les déchets et soutenir les entreprises françaises. Anne-Cécile Violland considère que la France est pionnière en matière de responsabilité élargie des producteurs et espère que ce modèle pourra être adopté à l’échelle européenne.

Mettre en place un malus

Le deuxième volet de la proposition de loi vise également à sanctionner ces entreprises de fast fashion avec la mise en place d’un malus. « C’est tout simplement l’idée de faire une pénalité. Ce n’est pas une taxe, ce n’est pas l’État qui va percevoir cela, c’est plutôt un pot commun où chaque producteur va mettre ses pénalités, qui vont ensuite être utiles pour traiter les déchets mais aussi soutenir les entreprises françaises parce qu’on a couplé cela aussi à un bonus », détaille l’élue. La pénalité irait « jusqu’à 10 euros en 2030, dans la limite de 50 % du prix d’achat », précise-t-elle.

La députée juge par ailleurs que la France « est complètement novatrice sur la question de la responsabilité élargie des producteurs, le principe ‘pollueur-payeur' », et pense que ce modèle pourrait s’étendre. « Au niveau de la commission européenne se discute cette question de responsabilité à un niveau beaucoup plus global, ça veut dire que la France a impulsé cette réflexion parce qu’elle a été la première à le mettre en place », se réjouit Anne-Cécile Violland. « J’ai eu pas mal de médias européens qui m’ont appelée, et un média canadien. Ça montre à quel point cette réalité de l’ultra fast fashion mobilise toute l’économie mondiale. »

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