Selon une étude récente, un cinquième des travailleurs affirment être touchés par des problèmes d’anxiété ou de dépression. Une des explications avancées est le chevauchement entre la sphère professionnelle et la sphère personnelle.
Les troubles anxieux et dépressifs au travail en France
Les troubles du sommeil, la perte d’intérêt et le sentiment de dévalorisation touchent de nombreux actifs en France. En effet, 20 % d’entre eux déclarent souffrir d’anxiété ou de dépression, parfois de manière extrêmement sévère. Mais comment expliquer cette situation ? Il semblerait que la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle s’amenuise de plus en plus, et que le droit à la déconnexion ne soit pas toujours respecté.
Une volonté de changement chez les travailleurs
« Le salarié qui redoute pour son avenir professionnel, que ce soit en raison de son statut précaire ou des perspectives peu encourageantes de l’entreprise avec le risque de licenciements, pourrait hésiter à ne pas répondre aux sollicitations en dehors de ses heures de travail », explique Damien Sauze, enseignant-chercheur en économie à l’université Lyon 2. Selon lui, des salaires insuffisants, qui ne suivent pas l’inflation, pourraient également contribuer à cette situation. En effet, 37 % des Français se disent prêts à suivre une formation afin de changer d’emploi, dans l’espoir de saisir de nouvelles opportunités professionnelles.