Ils cherchaient des personnes originaires d’Espagne pour les embaucher secrètement en tant qu’ouvriers agricoles dans les exploitations des Landes. En plus de leur fournir de fausses pièces d’identité, ces travailleurs devaient également verser une somme d’argent pour être recrutés et payer un abonnement mensuel.
Neuf individus arrêtés dans les Landes pour trafic de fausses cartes d’identité espagnoles
Neuf ressortissants équatoriens et colombiens ont été appréhendés à Labouheyre (Landes) le lundi 10 juin, selon les informations rapportées le vendredi 14 juin par France Bleu Pays Basque. Ils sont suspectés d’avoir mis en place un réseau de trafic de fausses cartes d’identité espagnoles, vendues à 1 000 euros l’unité. Cinq d’entre eux ont été placés en détention.
Les agents de la Police aux Frontières (PAF) d’Hendaye ont mené l’enquête, comme l’explique France Bleu Pays Basque. Tout a débuté suite à une demande d’authentification de documents étrangers de la part de la mutualité sociale agricole (MSA), permettant ainsi à l’Oltim, l’office de lutte contre le trafic illicite des migrants de la PAF d’Hendaye, de mettre au jour la supercherie concernant les fausses cartes d’identité espagnoles.
Une centaine de clandestins victimes de ces pratiques
Après 18 mois d’enquête, il a été établi qu’un réseau organisé de trafiquants était en action. Selon les informations de France Bleu Pays Basque, les neuf personnes interpellées recrutaient des compatriotes vivant en Espagne, les ramenaient et les faisaient passer la frontière par des cols de montagne. Par la suite, ils les employaient dans des exploitations agricoles des Landes en tant que ressortissants européens, en leur vendant des fausses cartes d’identité espagnoles au prix de 1 000 euros l’unité. Ces documents, qu’ils soient papier ou numérique, étaient fabriqués à partir de cartes volées dont les photos étaient modifiées.
Les travailleurs agricoles clandestins devaient également s’acquitter d’un droit d’entrée de 1 000 euros, puis de 250 euros par mois pour bénéficier de ce « service », ajoute France Bleu Pays Basque. Au moins une centaine de clandestins ont été victimes de cette organisation frauduleuse.