Dégâts importants dans les commerces après une semaine d’émeutes en Nouvelle-Calédonie

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : les inégalités entre les Kanaks et le reste de la population persistent
          Le niveau de vie médian des Kanaks est deux fois plus faible que celui des non-Kanaks. Les Kanaks occupent également des professions moins bien payées et souffrent davantage du chômage.

Depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, de nombreuses entreprises ont été ravagées ou affectées par les violences. Les commerces ont subi des dommages importants, causant des pertes financières considérables pour les propriétaires. Les scènes de pillages et de destruction ont laissé de nombreux commerçants dans une situation désastreuse, les forçant à fermer temporairement voire définitivement leur activité. Ces actes de vandalisme ont non seulement un impact économique sur les commerces locaux, mais aussi sur l’ensemble de la communauté qui dépend de ces commerces pour ses besoins quotidiens. La situation est préoccupante et les autorités locales tentent de trouver des solutions pour aider les commerçants affectés à se relever de ces événements tragiques.

Le retour à l’ordre, avant tout dialogue en Nouvelle-Calédonie

Emmanuel Macron se rend en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sortir de la crise, dès le mardi 21 mai. Le président français doit y installer une « mission » plus d’une semaine après le début des émeutes qui ont causé des dégâts importants sur l’archipel. Selon le procureur de la République de Nouméa, 400 entreprises et commerces ont été détruits ou endommagés. Franceinfo a pu discuter avec certains acteurs économiques locaux qui ont subi de lourdes pertes.

« C’est quand même un manquement à notre sécurité »

Thierry Lebiez, propriétaire de plusieurs entreprises à Nouméa avec 60 salariés, a vu ses locaux à Dukauss, la principale zone industrielle de Nouvelle-Calédonie, être particulièrement touchés lors des émeutes. Il estime ses pertes à environ 3 000 m² de dock, ainsi que des bâtiments et du matériel. Il attend désormais des nouvelles de son assureur, mais reste inquiet quant aux aides de l’État français et à la sécurité de ses salariés. Il redoute des licenciements et parle d’une catastrophe économique en perspective.

Peu de personnes interrogées sur place se prononcent sur la venue du président Macron car la situation est encore très incertaine. Même chez les salariés comme Rym, cheffe de projet pour un éditeur de logiciels de gestion, dont l’entreprise a été détruite. Malgré la perte de son travail, elle reste optimiste et voit cette épreuve comme une occasion de se reconstruire.

De toute façon, on n’a pas d’autre choix que de s’engager sur la voie de la reconstruction.

Rym, salariée en Nouvelle-Calédonie

à franceinfo

Rym exprime le souhait d’un avenir meilleur pour tous et insiste sur l’importance de se préparer pour le jour d’après. L’implication de la France aux côtés des Calédoniens est saluée par certains entrepreneurs, qui attendent un soutien concret de l’État pour relancer l’économie sur place.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut