Déficit de sommeil : impact sur la voix selon une étude

Journée du sommeil : notre voix change lorsque nous ne dormons pas assez, selon une étude
          Un tiers des Français sont en déficit de sommeil, ce qui se ressent de manière pas toujours perceptible sur le timbre de leur voix, et le débit de la parole.

En France, près de 33% de la population souffre de troubles du sommeil, ce qui peut parfois se traduire par des changements subtils dans la voix et la vitesse à laquelle on parle.

Des stéthoscopes pour détecter le manque de sommeil ?

Des chercheurs français ont récemment publié des travaux qui laissent entrevoir la possibilité d’utiliser des sortes de stéthoscopes pour détecter le manque de sommeil. Plutôt que de se concentrer sur les battements du cœur, ces chercheurs se sont penchés sur le son de la voix, qui semble changer lorsque nous ne dormons pas suffisamment.

Une équipe de recherche, comprenant des chercheurs du CNRS et des universités de Paris et Marseille, a mené une étude pour examiner comment un déficit de sommeil pouvait se manifester dans la voix. Pour cela, 22 volontaires ont été enregistrés en train de lire des extraits de romans à voix haute. Les enregistrements ont été réalisés avant et après deux nuits de sommeil raccourcies volontairement. Grâce à l’intelligence artificielle, il a été possible de distinguer la voix reposée de la voix après une privation de sommeil. Ces résultats revêtent une importance particulière en cette journée internationale du sommeil.

Moins de six heures de sommeil par nuit

Il a été observé qu’une personne en manque de sommeil présente des variations dans le timbre de sa voix, son débit de parole et ses intonations. Ces variations, qui ne sont pas toujours perceptibles à l’oreille humaine, peuvent être détectées par un ordinateur. Bien que d’autres tests soient nécessaires pour confirmer ces résultats, cette étude ouvre la voie au développement de nouveaux outils de détection du déficit de sommeil, qui est actuellement évalué de manière complexe ou déclarative. Les caractéristiques vocales pourraient ainsi servir à la création d’un stéthoscope du sommeil, simple, peu coûteux et non invasif, dans un futur proche.

Le manque de sommeil est de plus en plus répandu, avec un tiers des Français dormant moins de six heures par nuit, un chiffre ayant triplé en 10 ans. Ce déficit de sommeil est associé à un risque accru de maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, voire certains cancers. Il peut également affecter la mémoire et l’humeur. Une étude menée au CHU de Bordeaux auprès de travailleurs hospitaliers a montré que les personnes dormant suffisamment ont 2,5 fois moins de risques de dépression ou de burn-out.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut