Défaut de formation des policiers et gendarmes, selon la Défenseure des Droits

"Beaucoup de policiers ou de gendarmes se plaignent d'un défaut ou d'un manque de formation", selon la Défenseure des Droits
          Claire Hédon, Défenseure des Droits dévoile mardi une étude sur l'état d'esprit des forces de l'ordre. Près de la moitié des policiers ou gendarmes ayant répondu de manière volontaire au questionnaire, s'estiment insuffisamment formés en matière de droits des citoyens et de règles de déontologie.

Mardi, Claire Hédon, qui occupe le poste de Défenseure des Droits, a présenté les résultats d’une étude portant sur le moral et les convictions des forces de l’ordre. Il apparaît que près de la moitié des policiers et gendarmes ayant participé volontairement à l’enquête estiment ne pas avoir reçu une formation adéquate en ce qui concerne les droits des citoyens et les principes déontologiques.

Plus de la moitié des forces de l’ordre estiment que le succès de leur mission prime sur le respect de la loi

Selon une étude dévoilée par la Défenseure des Droits, plus de la moitié des policiers et gendarmes considèrent que mener à bien leur mission est prioritaire sur le respect de la loi. Cette vision soulève des questions sur la formation des forces de l’ordre, comme l’analyse Claire Hédon, la Défenseure des Droits. Elle souligne l’importance du respect de la loi et de la déontologie comme des éléments protecteurs pour les forces de l’ordre.

L’étude, basée sur un questionnaire rempli de manière volontaire et anonyme par 976 gendarmes et 655 policiers répartis sur sept départements, met en lumière le manque de formation au sein des forces de l’ordre. En effet, un nombre significatif de répondants affirment ne pas bien connaître la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et estiment ne pas être suffisamment formés en matière de droits des citoyens et de règles de déontologie. Claire Hédon souligne que de nombreux professionnels se plaignent d’un défaut ou d’un manque de formation sur des sujets essentiels tels que les droits des citoyens, des mineurs ou encore les discriminations.

Des doutes sur l’efficacité des contrôles d’identité

L’étude met également en lumière le regard critique des professionnels sur les contrôles d’identité. Près de 40% des policiers et gendarmes estiment que les contrôles fréquents ne sont pas ou peu efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire. Claire Hédon souligne le manque de résultats concrets des contrôles d’identité purs, par rapport aux contrôles routiers où l’on peut évaluer leur efficacité en termes de conduite sous l’emprise de stupéfiants, d’alcool ou de défaut de permis de conduire.

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