Les mesures mises en place pendant la période de la Covid ont permis de réduire le nombre de défaillances, notamment grâce au rééchelonnement des crédits bancaires, au chômage partiel et aux Prêts Garantis par l’État (PGE) qui doivent désormais être remboursés. Cependant, avec la fin de ces dispositifs d’aide et la conjoncture économique compliquée, on constate actuellement une hausse du nombre de défaillances.
Les conséquences des défaillances d’entreprises en France
Une entreprise est considérée en défaillance lorsqu’elle est confrontée à une procédure de redressement judiciaire, souvent en raison de difficultés à rembourser ses dettes. Les dernières données publiées par la Banque de France indiquent une reprise continue des défaillances d’entreprises. Après avoir atteint des niveaux historiquement bas en 2020 et 2021, ces défaillances ont commencé à augmenter depuis 2022, notamment après la fin des aides gouvernementales mises en place pour soutenir les entreprises pendant le confinement.
Tous les secteurs d’activité impactés
En comparaison avec mai 2023, on constate une augmentation de 28% du nombre de défaillances, atteignant environ 60 200 sur une année. Cette augmentation est en partie due à la fin du soutien financier massif de l’État aux entreprises. Beaucoup d’entre elles avaient bénéficié de prêts garantis par l’État pendant la pandémie, mais rencontrent désormais des difficultés à les rembourser. Malgré une légère stabilisation des prix de l’énergie et des matières premières, la consommation reste faible, les taux d’intérêt élevés et le contexte géopolitique tendu n’améliore pas la situation économique.
Les conséquences sur l’emploi sont également significatives, avec environ 240 000 à 250 000 emplois menacés par les défaillances d’entreprises en 2024. Pour comparaison, l’économie française est censée créer environ 200 000 emplois par an jusqu’en 2027, dans le but d’atteindre le plein emploi tel que défini par le président Emmanuel Macron.
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