Décès de Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille, à 84 ans

Politique : Jean-Claude Gaudin, l’ancien maire de Marseille, est mort à l’âge de 84 ans
          Jean-Claude Gaudin, ancien sénateur, député, ministre et maire de Marseille durant plus de 25 ans, est décédé ce lundi 20 mai, à l’âge de 84 ans. Retour sur son parcours.

Jean-Claude Gaudin, personnalité politique française de renom, a marqué de son empreinte la ville de Marseille pendant plus de 25 ans en tant que maire. Son décès, survenu ce lundi 20 mai à l’âge de 84 ans, a suscité une profonde émotion au sein de la classe politique. Sa carrière politique, jalonnée de mandats de sénateur, député et ministre, a été marquée par son engagement et sa passion pour la gestion de la cité phocéenne. Son parcours politique riche et varié a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la ville de Marseille.

Un demi-siècle d’engagement politique à Marseille

En juillet 2020, Jean-Claude Gaudin passait le flambeau de maire de Marseille (Bouches-du-Rhône) à Michèle Rubirola. Avec 50 ans de vie politique derrière lui, il a occupé de nombreux postes tels que député, vice-président du Sénat, président de la région et ministre. Sa passion pour Marseille était indéniable, affirmant que « Le maire en ce qu’il décide, il le voit sous ses yeux le réaliser« .

À seulement 24 ans, alors professeur d’histoire, il entrait au conseil municipal de la mairie, dirigée à l’époque par Gaston Defferre, socialiste. En 1986, pour conquérir la région PACA, Gaudin (UDF-RPR) s’allie avec le Front national. Il remporte la région et la gouverne avec le parti d’extrême droite jusqu’en 1992. Trois ans plus tard, il devient enfin maire de Marseille.

Dernier baron d’une époque révolue

Jusqu’à la fin de son mandat, il a dominé la ville de Marseille. Son ambition était de faire de la ville la Capitale européenne de la Culture. En 2013, le Mucem est devenu un symbole culturel majeur de Marseille. Il a modernisé l’image de la ville, bien que Marseille soit restée une ville divisée entre les quartiers Nord, souvent délaissés, et les quartiers Sud, plus aisés.

Le drame de la rue d’Aubagne restera une marque sombre de la fin de son règne. Le 5 novembre 2018, huit personnes ont perdu la vie sous les décombres d’immeubles vétustes. Les habitants de Marseille ont exprimé leur colère, souhaitant tourner la page de l’ère Gaudin. « On fait des gros travaux qui coûtent très cher, et on oublie la population« , se plaignait une habitante. Ce drame a déclenché une crise politique sans précédent depuis 25 ans.

Son quatrième mandat, le dernier, a été jugé par beaucoup comme celui de trop, d’autant plus qu’il n’avait pas préparé sa succession, laissant sa famille politique se déchirer pour sa succession, jusqu’à la défaite. Sa retraite a été perturbée par des affaires, étant soupçonné de détournements de fonds publics. Malgré l’abandon de ses anciens alliés, il est resté convaincu d’avoir accompli sa mission avec succès.

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