Décès de Claude Montana, couturier star des années Palace, à 76 ans

Claude Montana, le couturier star des années Palace, est mort
          Directeur artistique de Lanvin, figure de la nuit parisienne et créateur de génie, Claude Montana est mort vendredi à Paris, a appris l'AFP auprés de son entourage. Il était âgé de 76 ans.

Claude Montana, célèbre directeur artistique de la maison de couture Lanvin, est décédé à l’âge de 76 ans à Paris. Connu pour son génie créatif et sa présence emblématique dans la vie nocturne de la capitale française, il laisse derrière lui un héritage artistique et une influence indéniable dans le monde de la mode. Son décès a été confirmé par son entourage et a suscité une profonde tristesse parmi ses proches, ses collègues et ses admirateurs du monde entier.

Le décès de Claude Montana, icône de la mode des années 1980

Les épaules XXL et les tailles de guêpe étaient sa signature. Le célèbre couturier Claude Montana s’est éteint à l’âge de 76 ans à Paris, comme l’a confirmé son entourage à l’AFP. Il a marqué l’industrie de la mode dans les années 1980 avant de disparaître des podiums suite à des revers de fortune. Sa carrière tumultueuse, ponctuée de hauts et de bas, était reconnaissable par son style emblématique « Easy Rider » composé d’un blouson, d’un pantalon en cuir et d’une paire de santiags.

Un parcours mouvementé dans le monde de la mode

Révélé dans les années 1970 et adulé dans les années 1980, Claude Montana atteint le sommet de sa carrière en 1990 en rejoignant la maison Lanvin, célébrant alors son centenaire. Il remporte deux Dés d’or, la plus haute distinction de l’industrie de la mode, consécutivement. Cependant, il traverse par la suite des périodes de difficultés financières et personnelles qui le poussent à s’effacer du devant de la scène au début des années 2000.

Né le 29 juin 1947 à Paris sous le nom de Claude Montamat, le créateur évolue dans un environnement aisé aux côtés d’une mère protestante allemande et d’un père d’origine catalane. Élève au lycée Condorcet, il refuse de suivre la voie académique de son frère aîné. Après son baccalauréat, il devient figurant à l’Opéra de Paris avant de partir pour l’Angleterre, attiré par le mouvement marginal du Swinging London. Malgré le désaccord de ses parents face à ses choix de vie, Claude Montana reste proche de sa sœur Jacqueline, qui le soutient dans sa carrière et devient son assistante.

Une passion pour la mode

À Londres, le jeune homme blond à la moustache frisottante se lance dans la création de bijoux en papier mâché et attire l’attention du magazine Vogue. De retour à Paris, il travaille en tant que modéliste chez Mac Douglas, spécialiste du cuir. C’est à ce moment-là qu’il réalise que la mode est sa véritable passion. Son premier défilé a lieu en 1975 et rencontre un succès immédiat grâce à ses couleurs vives et ses créations extravagantes aux épaules imposantes.

Claude Montana fonde sa propre maison de couture en 1979 et devient rapidement l’une des stars de la mode parisienne, bien qu’il reste discret et fidèle aux soirées du Palace, boîte à la mode de l’époque. Ses défilés spectaculaires sont des événements incontournables, comme le souligne Christian Lacroix.

Après avoir décliné l’offre de Dior de devenir directeur artistique, il rejoint Lanvin pour redynamiser la marque avec succès. Comme ses prédécesseurs Jean Paul Gaultier et Thierry Mugler, il lance également son propre parfum, mais sa collaboration avec Lanvin prend fin en 1997. Suite à des difficultés financières, il doit céder sa marque et fait faillite.

Des épreuves personnelles

La vie privée de Claude Montana est marquée par des tragédies, notamment le décès de son épouse et mannequin Wallis Franken, qui se suicide en 1996. Le créateur doit également faire face à des problèmes de santé et est agressé à son domicile en 2008, laissant des séquelles graves. En plus de ces épreuves, il est impliqué dans un procès où son agresseur l’accuse de lui avoir transmis l’hépatite B.

Malgré quelques retours dans le monde de la mode, Claude Montana n’a jamais retrouvé sa place de premier plan. Dans une interview en 2016, il exprime son amertume envers l’industrie de la mode et déclare : « Oui, la mode me manque… terriblement. Je suis un vétéran désormais. On m’a oublié. »

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