Débat au sein de la majorité sur les hausses d’impôts malgré le refus du gouvernement

Déficit public : la question des hausses d’impôts fait débat au sein de la majorité
          Malgré la situation budgétaire très dégradée, le gouvernement martèle qu'il exclut toute hausse d’impôts. Pourtant, au sein de la majorité, le débat commence.

Bien que les finances de l’État soient dans une situation critique, le gouvernement insiste sur le fait qu’il n’envisage pas d’augmenter les impôts. Cependant, au sein même de la majorité, les discussions sur ce sujet commencent à émerger.

Déficit public : la France atteint 5,5% du PIB en 2023

Suite à l’annonce du déficit public en France, qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, dépassant ainsi les prévisions initiales de 4,9%, le gouvernement se retrouve à la recherche de plusieurs milliards d’euros pour combler cet écart de 15 milliards d’euros. C’est Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, qui a évoqué en premier la possibilité d’augmenter les impôts en parlant des superprofits et des superdividendes. Pour elle, il est envisageable d’imposer temporairement les plus aisés pour faire face à des dépenses exceptionnelles.

Cependant, pour Emmanuel Macron et son gouvernement, augmenter les impôts n’est pas une option envisageable. Ils préfèrent réduire les dépenses publiques plutôt que d’augmenter les impôts, considérant cela comme un renoncement. Depuis son arrivée à l’Élysée, Macron a supprimé plusieurs taxes, dont la taxe d’habitation et l’impôt sur la fortune, remplacé par l’IFI qui vise le patrimoine immobilier. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, augmenter les impôts serait une facilité, soulignant que 10% des Français paient la majorité de l’impôt sur le revenu.

Le patronat craint que les entreprises soient ciblées

En ce qui concerne les entreprises, Macron a réduit l’impôt sur les sociétés de 33 à 25%, toutefois il reste plus élevé en France que la moyenne de l’Union européenne, qui est à 21%. Avec les profits records réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2023, dépassant les 160 milliards d’euros, la question de leur contribution à l’effort national se pose. Le patronat craint que les entreprises soient ciblées et redoute que le gouvernement ne tienne pas ses promesses de réduire les impôts de production pesant sur elles. Ils craignent également la suppression d’aides aux sociétés, telles que des exonérations de cotisations sur les salaires ou des niches fiscales comme le crédit d’impôts recherche.

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