L’État a récemment été la cible d’une série d’attaques informatiques d’une violence sans précédent, comme l’a signalé le gouvernement lors d’une déclaration officielle. Selon Nicolas Arpagian, qui occupe le poste de vice-président au sein du cabinet Headmind Partners, les enquêtes en cours n’ont pas encore révélé de vol de données.
Des attaques informatiques paralysent plusieurs ministères
Des serveurs inaccessibles, des fonctionnaires incapables de travailler, voilà ce que l’on observe suite à des cyberattaques d’une intensité inédite contre les sites internet de plusieurs ministères. Nicolas Arpagian, vice-président du cabinet Headmind Partners et spécialiste des risques numériques, explique que ces attaques affectent la disponibilité des systèmes. En effet, lorsque les organisations techniques sont saturées de demandes, les systèmes se bloquent et deviennent inaccessibles.
Revendication de l’attaque par Anonymous Soudan
Malgré les investigations en cours, aucune donnée n’a été dérobée lors de ces attaques, précise Nicolas Arpagian. Sur la plateforme Telegram, plusieurs groupes de hackers, dont Anonymous Soudan, revendiquent ces attaques. Ce groupe, qui soutient la Russie et diverses causes islamistes, semble avoir une orientation anti-occidentale. Les ministères de la Culture, de la Santé, de l’Économie et de la Transition écologique, ainsi que d’autres services gouvernementaux, ont été ciblés. Ces actions sont hautement symboliques car elles perturbent le fonctionnement des institutions visées.
Selon Matignon, la majorité des services ont réussi à limiter l’impact de ces attaques et l’accès aux sites de l’État a été rétabli. Cependant, des équipes restent mobilisées pour contrer de potentielles nouvelles attaques et assurer la sécurité des systèmes informatiques.
