Criblage d’un million de personnes pour Paris 2024: profils des participants scrutés

Paris 2024 : cinq questions sur le criblage d'un million de personnes "concernées de près ou de loin" par les Jeux olympiques
          Les profils des sportifs, des bénévoles, des journalistes, des agents de sécurité et certains spectateurs vont être passés au crible afin de vérifier s'ils sont de nature à représenter une menace.

Il sera procédé à une vérification minutieuse des profils des sportifs, des bénévoles, des journalistes, des agents de sécurité et de certains spectateurs afin de s’assurer qu’ils ne présentent pas de risques potentiels.

Un défi logistique et sécuritaire sans précédent pour les Jeux olympiques de Paris 2024

« Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur du défi le plus important en matière de logistique et de sécurité qu’il aura eu à organiser jusqu’à présent », a prévenu Gérald Darmanin, lors de son audition au Sénat, mardi 5 mars. Invité à s’exprimer sur le dispositif de sécurité prévu pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le ministre a souligné l’envergure et l’inédit de la tâche qui attend les autorités françaises. Jusqu’à 326 000 spectateurs pourront assister à la parade fluviale prévue le 26 juillet. Pour sécuriser cet immense événement, 45 000 membres des forces de l’ordre seront mobilisés en Ile-de-France. Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a affirmé sur franceinfo que cette mobilisation était inédite et que le défi serait relevé.

Des menaces variées à anticiper

Gérald Darmanin a évoqué la nécessité d’anticiper des « menaces d’ultragauche, d’ultradroite » et d’« environnementalistes radicalisés, qui annoncent déjà qu’ils commettront un certain nombre d’actions de désobéissance civile ». Concernant la menace terroriste, principalement islamiste, le ministre a souligné qu’elle n’était pas caractérisée pour les Jeux olympiques, mais qu’il ne fallait pas sous-estimer son existence potentielle.

Dans ce contexte, des « criblages » seront réalisés sur près d’un million d’individus, dont 100 000 ont déjà été effectués. Ces enquêtes administratives de sécurité sont menées par le Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas), créé en 2017 pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation.

Une enquête concernant différents profils

Les enquêtes du Sneas touchent diverses catégories de personnes impliquées de près ou de loin dans les Jeux olympiques. Parmi elles figurent les sportifs, les journalistes, le personnel de sécurité, les volontaires, les riverains et les spectateurs de la cérémonie d’ouverture. Ces enquêtes visent à garantir la sécurité de l’événement et à prévenir tout risque d’attentat terroriste.

Les enquêtes administratives consistent en un criblage des profils afin de vérifier tout antécédent pouvant représenter une menace. Si une personne est jugée incompatible avec la sécurité de l’événement, sa demande d’accréditation peut être refusée. A ce jour, 280 avis d’incompatibilité ont été émis sur 100 000 criblages réalisés.

Des critiques et des précédents

Ces enquêtes administratives suscitent des critiques quant à leur légitimité et leur potentiel arbitraire. Le Sneas s’appuie sur des textes de loi pour mener ces enquêtes, mais certains estiment que les critères de dangerosité peuvent être subjectifs. Les enquêtes similaires ont déjà été menées pour d’autres événements, comme la Coupe du monde de rugby, avec des résultats divers.

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