Couvre-feu instauré en Nouvelle-Calédonie suite à émeutes et violences urbaines

Emeutes en Nouvelle-Calédonie : ce que l'on sait de la situation dans l'archipel, où un couvre-feu a été instauré
          Des violences urbaines ont débuté lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à l'Assemblée nationale. De nombreuses usines, entreprises et commerces ont été incendiés, des routes bloquées et des dizaines de gendarmes et policiers blessés.

Lundi, des actes de violence ont éclaté en ville lors d’une manifestation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Les dégâts ont été considérables, avec de nombreux incendies d’usines, d’entreprises et de commerces, ainsi que des blocages de routes. De plus, de nombreux gendarmes et policiers ont été blessés lors de ces affrontements.

Des émeutes ont éclaté dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai en Nouvelle-Calédonie en réaction à une réforme constitutionnelle en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Cette réforme vise à élargir le corps électoral de l’archipel, ce qui a suscité la colère des indépendantistes. Ces derniers craignent que cette mesure n’accentue la marginalisation du peuple autochtone kanak. En effet, actuellement seuls les Kanaks et les habitants présents dans l’archipel avant 1998, ainsi que leurs descendants, ont le droit de vote lors des élections locales.

Les violences urbaines ont commencé lors d’une mobilisation contre ce texte, avec des véhicules incendiés, des magasins pillés et des tirs d’armes de gros calibre. À Nouméa, la capitale, de nombreux commerces, usines et entreprises ont été ravagés par les flammes, tandis que des supermarchés ont été dévalisés. Des barrages filtrants ont également été mis en place par les manifestants.

Le gouvernement local a annoncé l’interpellation d’au moins 82 personnes et a instauré un couvre-feu pour ramener le calme. Les autorités ont également signalé des détonations et des actes de violence dans divers quartiers de Nouméa. Des barricades bloquent toujours les routes et des affrontements ont lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Des rapports font état de tirs avec des armes de gros calibre sur les gendarmes, causant des blessures à une cinquantaine de policiers et gendarmes. Pour faire face à la situation, des renforts du GIGN ont été envoyés sur place. Les lycées, collèges et l’aéroport ont été fermés jusqu’à nouvel ordre, et des restrictions de déplacement ont été mises en place.

Les autorités et représentants politiques ont appelé au calme et à la raison, condamnant la violence et appelant à la reprise du dialogue. Malgré les tensions, des appels à la tranquillité ont été lancés par des figures politiques locales et des responsables kanaks pour éviter l’escalade et préserver l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

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