Course de ski alpinisme Pierra Menta en Savoie : défis du changement climatique

"C'est de plus en plus dramatique" : en Savoie, la course de ski alpinisme Pierra Menta confrontée aux conséquences du changement climatique
          Durant quatre jours à partir de mercredi, des athlètes vont s'affronter au cœur du massif du Beaufortain, en Savoie. Et cette année encore, les organisateurs ont dû s'adapter face au manque de neige.

Pendant quatre jours à compter de mercredi, les sportifs vont se mesurer les uns aux autres au cœur du massif du Beaufortain, situé en Savoie. Comme chaque année, les organisateurs ont été confrontés à un défi supplémentaire en raison du manque de neige.

La Pierra Menta : une course mythique menacée par le changement climatique

La Pierra Menta, célèbre course de ski alpinisme, offre des paysages de cimes enneigées et de pistes à dévaler sous le soleil levant. Considéré comme la version compétitive du ski de randonnée, ce sport va devenir une discipline olympique à partir de 2026. En attendant, plus de 200 équipes s’élanceront pour la 38e édition de la Pierra Menta, dans le massif du Beaufortain en Savoie, le mercredi 13 mars.

Cependant, le ski alpinisme est lui aussi touché par les conséquences du changement climatique, avec une diminution de la neige en basse altitude. Cette année, le manque de neige oblige les organisateurs à revoir l’organisation de la course, en installant les aires de départ et d’arrivée à des altitudes plus élevées. L’an dernier déjà, les concurrents avaient dû terminer une étape à pied, faute de neige.

Emily Harrop, tenante du titre, déplore cette situation alarmante : « D’année en année, c’est de plus en plus dramatique. Le manque de neige en bas est assez significatif. Parfois, on doit porter nos skis sur le sac pour accéder aux montagnes et certaines compétitions doivent être annulées faute de neige. »

Une pratique plus risquée

Emily Harrop, 26 ans, constate les dégâts du changement climatique autour d’elle en Savoie. La raréfaction de la neige rend la pratique du ski alpinisme plus risquée. « Le changement de température rend la neige moins stable. Les rochers affleurent davantage et les risques de chute sont accrus. Nous sommes confrontés à des conditions inconnues jusqu’à présent », explique-t-elle.

Malgré sa tristesse face à ces paysages dénudés de neige, Emily Harrop se concentre sur la Pierra Menta, une course unique en son genre : quatre jours de compétition, avec un dénivelé de 10 000 mètres. Pour l’instant, la neige tient bon au sommet, offrant aux participants un spectacle préservé.

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