Le lundi 13 mai, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. En effet, le gouvernement a annoncé son intention d’autoriser le vote des personnes installées sur l’île depuis 1998, ce qui a immédiatement suscité l’indignation des indépendantistes. Ces derniers considèrent cette décision comme une menace pour leur mouvement et pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Violences à Nouméa lors d’une manifestation contre la réforme constitutionnelle
Des incidents ont éclaté à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le lundi 13 mai. Des voitures ont été incendiées, des magasins ont été pillés, et des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre. Cette agitation faisait suite à une manifestation des indépendantistes kanaks contre la réforme constitutionnelle proposée par Paris.
Cette réforme vise à mettre fin à un gel du corps électoral en place depuis 26 ans, qui empêche les personnes arrivées après 1998 de voter. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, défend cette mesure comme une « obligation morale pour ceux qui croient en la démocratie ».
Opposition à la réforme constitutionnelle
Le mois précédent, des milliers de personnes se qualifiant de « loyalistes » avaient manifesté pour étendre le droit de vote. En revanche, ceux qui s’opposent à la réforme estiment qu’elle diminuerait l’influence du peuple kanak. Une manifestante a averti que si la réforme est adoptée, « elle éteindra la lutte du peuple kanak ». Les députés doivent se prononcer sur cette question le lendemain.