Contestation contrat concession autoroute A69 : associations saisissent Conseil d’État

Autoroute A69 : trois associations saisissent le Conseil d'État pour faire annuler le contrat de concession
          Elles estiment que la durée du contrat est illégale et demandent son annulation. Ce projet, vieux de 20 ans, est également décrié par ses opposants pour ses conséquences écologiques et sociales.

Elles affirment que la durée du contrat est contraire à la loi et réclament son annulation. Les détracteurs de ce projet, en place depuis deux décennies, critiquent également ses impacts négatifs sur l’environnement et la société.

Trois organisations ont décidé de saisir le Conseil d’État afin d’annuler le contrat de concession de l’autoroute A69 attribué à la société Atosca. En effet, Attac Tarn, Agir pour l’environnement et l’association Les Vallons remettent en question les raisons qui ont conduit à la signature d’un contrat de 55 ans avec Atosca pour la construction de cette autoroute reliant Toulouse à Castres. Selon ces associations, la durée de 55 ans imposée par l’Autorité de régulation des transports pour satisfaire les prêteurs est jugée illégale.

Une requête a été déposée au Conseil d’État par l’avocat toulousain Christophe Lèguevaques, qui a demandé une référé suspension, dans l’espoir d’obtenir une audience avant le 10 juillet. Selon lui, une durée de concession de 55 ans est anormalement élevée, alors que pour une autoroute de ce type, elle devrait être comprise entre 30 et 40 ans. En ajoutant 15 ans supplémentaires pour répondre aux exigences des prêteurs, il estime que cette pratique n’est pas conforme au droit français ni au droit européen. Ainsi, il réclame l’annulation du contrat et la suspension des travaux.

En avril 2024, la cellule investigation de Radio France avait révélé que la concession de l’A69 se décomposait en deux parties, avec une période d’amortissement de 40 ans à laquelle s’ajoutaient 15 années supplémentaires pour satisfaire les prêteurs. Cependant, des spécialistes en droit public et en concessions autoroutières remettent en question la légalité de cette clause, soulignant que la durée du contrat doit être alignée sur la durée de vie de l’équipement. Selon eux, si la durée d’amortissement du bien est de 40 ans, elle ne peut pas être étendue à 55 ans.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut