Contestation à Pau contre projet d’usines de biocarburants

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Près de Pau, habitants et défenseurs de l'environnement se mobilisent contre un projet d'usines de biocarburants
          Une start-up veut construire trois usines pour produire notamment du biokérosène pour les avions près de Pau, dans le Sud-Ouest. Mais le projet est vivement critiqué par les habitants et par des associations de défense de l'environnement.

Une jeune entreprise souhaite implanter trois usines dans la région de Pau, située dans le Sud-Ouest de la France, dans le but de fabriquer du biokérosène principalement destiné à l’aviation. Cependant, cette initiative suscite de vives critiques de la part des riverains ainsi que de plusieurs associations environnementales.

Un projet contesté dans le Sud-Ouest pour la production de biocarburants

Une start-up française prévoit de construire trois usines dans le bassin de Lacq, près de Pau, pour produire des biocarburants, dont des dizaines de milliers de tonnes de biokérosène pour les avions. Cet investissement de deux milliards d’euros nécessite des quantités astronomiques de bois, ce qui inquiète les défenseurs de l’environnement de la région.

Les opposants à ce projet colossal, craignant pour les forêts locales, se mobilisent depuis plusieurs semaines. Franceinfo a assisté à l’une des réunions publiques organisées par les associations environnementales à Garlin, dans les Pyrénées-Atlantiques, où Jacques Descargues, ancien patron de l’Office national des forêts, a exprimé ses inquiétudes.

Les inquiétudes des défenseurs de l’environnement

Selon Jacques Descargues, les quantités de bois nécessaires pour alimenter l’usine de biokérosène sont colossales, mettant en péril la forêt de la région. Il estime qu’environ 500 000 mètres cubes de bois seraient nécessaires chaque année, soit l’équivalent de la totalité des 20 000 hectares de la forêt d’Iraty sur 15 ans.

Il souligne que la destruction de ces forêts impacte la régulation de l’eau, la biodiversité et le réchauffement climatique, rendant le projet aberrant. De plus, il affirme que la forêt actuelle ne pourra pas fournir les quantités de bois requises en raison du réchauffement climatique.

Les habitants présents lors de la réunion expriment également leurs inquiétudes, jugeant le projet obsolète et prêts à se mobiliser pour s’y opposer.

La défense de la start-up à l’origine du projet

De son côté, Benoit Decours, cofondateur d’Elise Energy, la start-up à l’origine du projet, affirme que les craintes des habitants sont infondées. Il assure que le projet vise un approvisionnement diversifié en biomasse, comprenant des bois forestiers, des biomasses agricoles et des déchets de bois.

Il défend un projet industriel écologique visant à produire 82 000 tonnes de biokérosène par an pour contribuer à la décarbonation de l’aviation. La start-up espère débuter les travaux d’ici la fin de l’année prochaine, pour une mise en service prévue d’ici fin 2028.

En résumé, ce projet d’usines de biocarburants dans le bassin de Lacq suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement, qui craignent les conséquences sur les forêts locales. La mobilisation contre ce projet se renforce, alors que la start-up à l’origine du projet tente de rassurer en mettant en avant sa démarche écologique.

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