Confédération paysanne dénonce mesures gouvernementales pour l’agriculture

Agriculture : le compte n'y est "absolument pas", dénonce la Confédération paysanne après l'annonce de nouvelles mesures par le gouvernement
          Si les annonces du gouvernement pour les agriculteurs ont rencontré un écho positif des syndicats majoritaires, ce n'est pas le cas de la Confédération paysanne, syndicat qui lutte contre l'industrialisation de l'agriculture.

Les mesures annoncées par le gouvernement en faveur des agriculteurs ont été bien accueillies par les syndicats dominants, mais la Confédération paysanne, qui s’oppose fermement à l’industrialisation de l’agriculture, n’a pas exprimé le même enthousiasme.

Consultations manquantes avec la Confédération paysanne

La porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, a déclaré qu’il n’y a pas eu de consultations depuis la mi-mars malgré la remise d’une liste de revendications. Elle a souligné le manque de contacts ces dernières semaines et a exprimé sa surprise face aux nouvelles annonces du gouvernement concernant des mesures complémentaires en faveur des agriculteurs, dans le but de mettre fin à la crise qui a entraîné des blocages en début d’année.

Elle a également mentionné que les mesures annoncées samedi par le gouvernement incluent la réforme des retraites agricoles, qui suscite des débats en raison de sa mise en œuvre technique et qui entrera en vigueur dès 2026 sur les 25 meilleures années de carrière. Cependant, elle a souligné que cette mesure exclura de nombreux agriculteurs qui n’ont pas les 25 meilleures années, comme ceux des départements et régions d’Outre-mer ayant des retraites agricoles inférieures à 500 euros, ainsi que les femmes dont la plupart ont des retraites inférieures à 1 000 euros, les carrières incomplètes et d’autres catégories.

Protection des agriculteurs face aux pesticides

En ce qui concerne la pause du plan Ecophyto, Laurence Marandola a exprimé des doutes quant à son efficacité, soulignant que les agriculteurs ont besoin d’être protégés des pesticides les plus dangereux, car ils sont les premières victimes de l’utilisation de certains produits. Elle a appelé à l’interdiction immédiate des molécules les plus dangereuses sans attendre des alternatives hypothétiques, mettant en avant la priorité de la santé. Elle a souligné l’importance d’Ecophyto en tant qu’engagement réel vers une sortie déterminée des pesticides les plus dangereux.

Cependant, elle a regretté que les réunions des dernières semaines n’aillent pas dans cette direction, soulignant la nécessité d’arrêter le déni, comme cela a été le cas avec le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique.

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