Le jeudi 16 mai, les producteurs de tomates français ont organisé une manifestation à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, au péage de l’autoroute A9. Ils exprimaient leur mécontentement face à ce qu’ils considéraient comme une concurrence déloyale de la part des producteurs marocains. Cette action coup de poing visait à attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les producteurs de tomates français, confrontés à des pratiques commerciales jugées injustes. Les manifestants ont ainsi cherché à sensibiliser le grand public et les autorités sur l’importance de protéger l’agriculture locale et de garantir des conditions de concurrence équitables pour tous les acteurs du secteur.
Des agriculteurs français protestent contre les importations de tomates marocaines
Des agriculteurs venus de toute la France se sont rassemblés au péage Perpignan-Sud de l’A9 dans la matinée du jeudi 16 mai. Ils ont décidé de contrôler les chargements des camions de tomates qui transitent par l’Espagne, en demandant les papiers des marchandises. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les agriculteurs ne sont pas à la recherche de produits espagnols, mais plutôt de légumes et tomates en provenance du Maroc.
Selon l’un des agriculteurs présents sur place, cette concurrence est jugée déloyale en raison de la main-d’œuvre bon marché au Maroc, des normes moins strictes en matière de pesticides et d’autres réglementations. Les importations de tomates marocaines sont légales, mais elles représentent une menace pour les producteurs français. En effet, les consommateurs ne sont pas toujours informés de l’origine des tomates qu’ils achètent, ce qui peut impacter la préférence pour les produits locaux.
Le coût de la main-d’œuvre en France représente déjà 50% du prix de revient des tomates produites sur le territoire. Les producteurs français réclament donc une plus grande transparence sur l’origine des produits, et souhaitent également voir les marges des distributeurs réduites sur les productions françaises. Cette mobilisation vise à sensibiliser sur les enjeux liés à l’importation de tomates étrangères et à défendre l’agriculture française.