Seulement 8% des personnes qui dirigent des orchestres sont des femmes, malgré les progrès réalisés et l’émergence de talents féminins. Un concours international intitulé « La Maestra » a lieu chaque week-end à la Philharmonie de Paris, mettant en compétition des musiciennes du monde entier.
Deux cheffes d’orchestre en compétition à Paris
Deux femmes, l’une polonaise et l’autre américaine, font partie des rares cheffes d’orchestre à travers le monde. Elles se retrouvent en compétition lors du concours « La Maestra » qui se déroule tous les deux ans à Paris. Dans leur pays respectif, elles occupent des postes de cheffes d’orchestre remplaçantes. Pour elles, ce concours représente une opportunité de changer le cours de leur carrière. Deanna Tham confie : « Cela pourrait potentiellement propulser nos carrières et nous donner une visibilité à l’échelle mondiale ».
Technique, interprétation et relation avec les musiciens
14 candidates sont en lice pour remporter le concours. Martyna Zych, âgée de 26 ans, considère qu’il s’agit là d’un rêve qui se réalise après des années d’efforts. Elle se sent enfin légitime pour diriger un grand orchestre. « Ce n’est pas un hasard si je suis ici. Je n’ai pas simplement rêvé au lit, c’était un travail quotidien acharné », déclare-t-elle. Diriger un orchestre nécessite de créer un personnage, jusqu’au choix de la tenue.
Les cheffes d’orchestre disposent de 25 minutes pour convaincre le jury. Elles sont évaluées sur leur technique, leur interprétation et leur relation avec les musiciens. C’est la cheffe d’orchestre renommée Claire Gibault qui est à l’initiative de ce concours. Sa propre carrière a été marquée par le sexisme. « Mon souhait est que de nombreuses femmes se sentent légitimes pour devenir cheffes d’orchestre et osent se lancer », explique-t-elle.