Le dimanche 7 avril marque le 80ème anniversaire de la Libération de la France, un événement important célébré à travers le pays. Pour marquer cette commémoration, le président se rend à la maison d’Izieu, située dans l’Ain, où un triste événement s’est déroulé pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, c’est là que la Gestapo a procédé à la rafle de 44 enfants juifs, qui ont ensuite été déportés et tragiquement assassinés. Cette visite officielle est l’occasion de se souvenir de ces innocentes victimes et de rendre hommage à leur mémoire, tout en rappelant l’importance de préserver la mémoire de ces sombres heures de l’histoire.
Pourquoi eux et pourquoi pas moi ?
Samuel Pintel, qui a grandi dans la maison d’Izieu, se pose toujours cette question, 80 ans après avoir échappé à la rafle de la Gestapo. Aujourd’hui, la maison est devenue un mémorial. En 1944, de nombreux enfants juifs y étaient cachés, dont Samuel, âgé de 6 ans à l’époque. Il se souvient des moments difficiles de son enfance.
La mémoire des enfants d’Izieu
La maison d’Izieu était un refuge pendant l’occupation de la France par le régime collaborationniste de Vichy. En l’espace de trois ans, des milliers de Juifs ont été déportés par la Gestapo. Certains parents ont envoyé leurs enfants à la maison d’Izieu pour les protéger. Samuel Pintel témoigne : « Heureusement que cette maison m’a accueilli, nous a accueilli, sinon je ne sais pas ce qui se serait passé. » Pendant un an, les enfants ont été à l’abri des rafles, jusqu’à ce qu’ils soient dénoncés. Le 6 avril 1944, la Gestapo est arrivée à la maison d’Izieu.
Les 44 enfants et leurs 7 encadrants ont été déportés. Seule une personne est revenue vivante d’Auschwitz, en Pologne. Par miracle, Samuel Pintel a échappé à cette rafle grâce à ses voisins qui sont venus le chercher deux mois plus tôt. Il souhaite maintenant transmettre cette histoire de génération en génération, pour que la mémoire des enfants d’Izieu ne s’éteigne jamais.
