Le 14 mars dernier, le préfet des Alpes-Maritimes a pris une décision en signant un arrêté remettant en question la justification des fonds financiers de l’établissement en question.
Une décision de justice en faveur du collège Avicenne
Le tribunal administratif de Nice a pris la décision de suspendre l’arrêté préfectoral de fermeture du collège musulman Avicenne. Selon lui, les erreurs constatées dans la comptabilité de l’établissement ne justifient pas une mesure aussi radicale. L’avocat du collège, Sefen Guez Guez, a salué cette décision en la qualifiant de « décision d’apaisement qui rassure les élèves et les parents ».
Cependant, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a réagi en soulignant que cette suspension n’était pas définitive et qu’il maintient que les financements de l’établissement restent pour la plupart opaques.
Des décisions controversées du préfet Moutouh
Ce n’est pas la première fois que le préfet Moutouh se retrouve en désaccord avec le tribunal administratif de Nice. En effet, ses arrêtés d’interdiction de manifestations pro-palestiniennes ainsi que la fermeture d’une librairie musulmane ont déjà été suspendus à plusieurs reprises.
« Des erreurs et des imprécisions » dans la comptabilité d’Avicenne
La décision de fermer le collège Avicenne, un établissement privé hors contrat accueillant une centaine d’élèves, avait été annoncée par la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet. Les griefs portaient essentiellement sur des questions financières liées à l’origine des financements de l’établissement.
Lors de l’audience devant le tribunal administratif, l’avocat du collège a admis des erreurs dans la comptabilité, mais a plaidé pour un dialogue avec la préfecture afin de clarifier la situation. Le tribunal a finalement conclu que les irrégularités relevées ne justifiaient pas la fermeture définitive de l’établissement.
Cette décision a été accueillie favorablement par les élèves, les parents et l’équipe éducative d’Avicenne, qui voient dans cette suspension une lueur d’espoir pour l’avenir du collège.