À partir de la rentrée 2024, un dispositif d’accompagnement d’une durée d’un an sera mis en place pour les élèves qui entrent au lycée sans avoir validé leur brevet des collèges. Cette période de transition vise à leur permettre de consolider leurs connaissances et de mieux se préparer pour la suite de leur cursus scolaire. Après une phase d’expérimentation en 2024, ce dispositif sera étendu à tous les élèves concernés à partir de 2025.
Les classes prépa-seconde, annoncées par Gabriel Attal en décembre, doivent être expérimentées dans au moins un lycée par département à la rentrée 2024. Elles accueilleront des élèves admis en seconde générale, technique ou professionnelle, mais qui n’auront pas obtenu le diplôme national du brevet. Cette nouvelle voie, qui ne consiste ni en un redoublement de la troisième, ni en une seconde ordinaire, est présentée comme une deuxième chance pour les élèves en difficulté. Ces prépas ont pour objectif de consolider les acquis du collège, de préparer à la classe de seconde et de confirmer ou mieux définir le projet d’orientation.
Cependant, des représentants des enseignants, des élèves ou des familles redoutent un « tri social » des élèves et une organisation bancale. Certains considèrent que cette classe pourrait devenir une voie de relégation. Le syndicat d’enseignants Snes-FSU craint également que cette mesure ne soit pas optimale. Certains représentants lycéens sont également dubitatifs quant à l’impact sur les élèves en difficulté.
Ouvrir ces classes prépa-seconde pose des questions de moyens, notamment en termes d’effectifs et d’organisation. La mise en place de ces classes nécessitera une planification adéquate et des moyens suffisants. Le contenu du programme et l’emploi du temps des élèves soulèvent également des interrogations, notamment en ce qui concerne la capacité à combler les lacunes des élèves et la diversité des profils au sein de ces classes.
En fin de compte, l’initiative des classes prépa-seconde est louable pour certaines organisations de parents, mais suscite des inquiétudes quant à sa mise en œuvre et ses conséquences sur les élèves en difficulté. La généralisation de ces classes en 2025 pourrait poser des défis supplémentaires en termes d’organisation et de ressources.