Le vendredi 3 mai, Reporters sans frontières a publié son classement annuel de la liberté de la presse à l’échelle mondiale. Pavol Szalai, responsable du bureau Union européenne et Balkans de l’ONG, était invité sur le plateau du 11/13 info pour commenter les résultats. Szalai a partagé son analyse et ses observations sur la situation de la liberté de la presse dans différentes régions du monde, mettant en lumière les défis et les menaces auxquels sont confrontés les journalistes. Cette initiative de RSF vise à sensibiliser le public et les autorités sur l’importance de garantir un environnement propice à la liberté d’expression et à l’indépendance des médias.
Classement de la liberté de la presse en 2024
Reporters sans frontières a récemment dévoilé son classement annuel de la liberté de la presse. Cette année, l’Argentine a chuté de 26 places, suscitant des inquiétudes. En effet, le président argentin, Milei, a pris la décision soudaine de fermer l’agence de presse nationale, une action critiquée par Pavol Szalai de Reporters sans frontières. Selon lui, un président ne devrait pas avoir le pouvoir de mettre fin à l’existence des médias publics pour des raisons politiques.
En revanche, la Norvège occupe la première place du classement, mettant en avant l’importance de l’indépendance des médias dans ce pays. Le gouvernement norvégien évite d’intervenir dans les affaires des médias, qui ne sont pas contrôlés par des oligarques aux intérêts divergents. Les attaques verbales contre les médias sont extrêmement rares, et lorsqu’elles surviennent, elles sont rapidement condamnées. Pavol Szalai souligne que le système médiatique norvégien est particulièrement protégé.
La France occupe la 21ème position
En ce qui concerne la France, le pays se classe en 21ème position sur 180 pays et en 14ème position en Europe. Malgré des progrès, des problèmes persistent, notamment en ce qui concerne l’indépendance de certains médias privés. L’arrestation et la perquisition de la journaliste Ariane Lavrilleux l’année dernière ont été considérées comme une grave atteinte au secret des sources. Par ailleurs, la situation économique des médias en France reste précaire. Pavol Szalai souligne la nécessité de rester vigilant pour préserver la liberté de la presse dans le pays.
