Christiane Taubira pointe du doigt une situation de crise qui n’est pas survenue par hasard en Nouvelle-Calédonie, mettant en lumière la responsabilité de l’exécutif dans ce contexte insurrectionnel.
Christiane Taubira dénonce une situation « insurrectionnelle »
La situation en Nouvelle-Calédonie préoccupe Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux de 2012 à 2016. Les récentes tensions survenues dans l’archipel, ayant causé la mort de cinq personnes dont deux gendarmes, sont qualifiées d’ « absurdes ». Selon elle, des efforts ont été déployés des deux côtés au cours des dernières décennies, avec des avancées et des périodes difficiles. Cependant, l’escalade actuelle était prévisible depuis quelques semaines.
Une histoire marquée par les tensions et les morts
Christiane Taubira revient sur l’histoire mouvementée de la Nouvelle-Calédonie, évoquant notamment les décès de Jean-Marie Tjibaou en 1989 et d’Eloi Machoro en 1985. Elle souligne les inégalités persistantes et pointe du doigt la responsabilité de l’État, critiquant l’inculture politique et l’ignorance historique du gouvernement actuel, en particulier du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Les enjeux des référendums sur l’indépendance
Les référendums sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont celui de 2021, sont au cœur des préoccupations de Christiane Taubira. Elle souligne l’importance du dernier scrutin et critique la décision du gouvernement d’avancer la date du vote malgré les demandes de report des indépendantistes. Selon elle, la réponse autoritaire du ministère de l’Intérieur est contre-productive et l’anomalie réside dans le fait que ce sujet soit traité par ce ministère.
En conclusion, Christiane Taubira appelle à une approche plus politique et respectueuse des accords passés pour résoudre la crise en Nouvelle-Calédonie et éviter de nouvelles escalades de violence.