Choléra à Mayotte : premiers cas détectés, un enfant de trois ans décède

Choléra : pour quelles raisons cette maladie se développe-t-elle à Mayotte ?
          Un enfant de trois ans est mort du choléra à Mayotte mercredi. Il s'agit du premier décès enregistré sur le territoire depuis la détection d'un premier cas mi-mars.

Mercredi, un enfant âgé de trois ans a perdu la vie des suites du choléra à Mayotte. Cet événement tragique marque le premier décès lié à cette maladie sur l’île depuis la confirmation du premier cas au milieu du mois de mars.

Le ministre de la Santé se rend à Mayotte pour faire face à l’épidémie de choléra

Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux se rendra à Mayotte le jeudi 9 mai, alors que les cas de choléra se multiplient sur l’île. Un enfant de trois ans est décédé des suites de la maladie, faisant de lui le premier décès lié au choléra à Mayotte depuis l’apparition des premiers cas en mars. L’enfant résidait dans la commune de Koungou, où plusieurs cas de choléra ont été identifiés ces dernières semaines.

Ce foyer épidémique a initialement été créé autour de cas provenant de l’archipel voisin des Comores, où l’épidémie a déjà fait 98 morts. En avril, les autorités sanitaires de Mayotte ont détecté trois premiers cas de choléra « autochtones », c’est-à-dire diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île. Le bilan actuel est de 58 cas et un décès, ainsi que plus de 4000 cas contacts déjà vaccinés.

Le choléra, une maladie encore présente et potentiellement mortelle

Le choléra reste une maladie qui peut être traitée, mais qui n’est pas encore éradiquée. Selon l’OMS, cette maladie touche environ trois millions de personnes dans le monde chaque année, causant plus de 95 000 décès. Le choléra, provoqué par une bactérie, se caractérise par des diarrhées et des vomissements sévères, pouvant entraîner une déshydratation importante et conduire au décès en quelques jours. Les pertes d’eau peuvent atteindre jusqu’à 15 litres en 24 heures. Le traitement consiste principalement à réhydrater les patients par voie orale ou intraveineuse, mais il doit être administré rapidement.

Des vaccins essentiels pour faire face à l’urgence

Bien que des vaccins contre le choléra existent, ils ne permettent pas d’éradiquer complètement la maladie. En effet, un individu peut porter la bactérie sans présenter de symptômes, qui n’apparaissent que dans un cas sur quatre. En l’absence d’assainissement et d’hygiène adéquats, il est compliqué d’endiguer la propagation de la maladie, surtout lorsqu’elle n’est pas diagnostiquée. Il existe deux types de vaccins oraux, précieux lors des campagnes de vaccination d’urgence, mais leurs stocks sont limités et la protection qu’ils offrent ne dure que trois ans maximum avec deux doses. Il est donc crucial de maintenir une surveillance épidémique mondiale.

Actuellement, plus de 20 pays signalent des épidémies de choléra, et le changement climatique ne fait qu’aggraver la situation. L’ONU s’est d’ailleurs récemment inquiétée de l’apparition de nombreux cas au Kenya, un pays touché par des pluies intenses depuis plusieurs semaines.

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