Choléra à Mayotte : État doit fournir eau potable pour endiguer pandémie, selon épidémiologiste

Choléra à Mayotte : "C'est la responsabilité de l'État d'apporter de l'eau potable" pour endiguer la pandémie, interpelle un épidémiologiste
          Le médecin Antoine Flahaut dénonce l'inaction de l'État à Mayotte, où l'accès à l'eau potable est difficile depuis plus d'un an. 29 cas de choléra y ont été détectés.

Antoine Flahaut, un médecin, exprime son indignation face à l’absence de réaction de l’État à Mayotte, où la population peine à accéder à de l’eau potable depuis plus d’une année. La situation est d’autant plus préoccupante que 29 cas de choléra ont été recensés dans cette région.

L’urgence de fournir de l’eau potable à tous les habitants de Mayotte

L’épidémiologiste Antoine Flahault a souligné sur franceinfo mardi 30 avril que c’est la responsabilité de l’État d’assurer l’accès à l’eau potable à tous les résidents de Mayotte, qu’ils soient légaux ou illégaux. Cette déclaration intervient alors que 29 cas de choléra ont été recensés sur l’archipel français. Le choléra, une maladie aux symptômes similaires à ceux d’une forte gastro-entérite, se propage principalement par contamination oro-fécale, souvent due à des problèmes d’assainissement de l’eau. En effet, un tiers des habitants de Mayotte n’ont pas accès à l’eau potable.

La situation sanitaire à Mayotte

Le médecin évoque un cas de « choléra d’importation ». Dans 75% des cas, les personnes infectées ne présentent aucun symptôme et ignorent qu’elles sont porteuses de la maladie. Les populations des Comores qui se rendent à Mayotte importent largement cette bactérie, naturellement présente dans les intestins. Cependant, cette contamination prend des proportions inquiétantes en raison des conditions d’insalubrité sur l’île, conditions jugées inacceptables au regard du niveau de développement et de richesse de la France, selon Antoine Flahault.

Bien que des cas graves de choléra puissent entraîner la mort, la maladie peut être traitée efficacement par réhydratation en soins intensifs. Mayotte dispose des infrastructures nécessaires pour administrer ces soins. Le médecin estime que le vaccin pourrait être une solution pour les personnes vulnérables ou les migrants, mais que la meilleure façon d’endiguer l’épidémie reste l’amélioration de l’assainissement de l’eau.

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