Choléra à Mayotte : 58 cas et un mort, le ministre de la Santé en visite

Choléra à Mayotte : on vous explique où en est l'épidémie qui a fait un premier mort
          Depuis l'apparition d'un premier cas mi-mars, 58 autres ont été identifiés dans l'archipel et la préfecture a annoncé mercredi la mort d'un enfant de 3 ans. Le ministre de la Santé se rend sur l'île jeudi et vendredi pour faire un point de situation.

Depuis la découverte d’un premier cas au milieu du mois de mars, un total de 58 autres cas ont été confirmés dans l’archipel. La préfecture a malheureusement annoncé la triste nouvelle de la mort d’un enfant âgé de seulement 3 ans. Face à cette situation inquiétante, le ministre de la Santé a décidé de se rendre sur l’île jeudi et vendredi afin d’évaluer la situation de manière plus approfondie.

Un enfant de 3 ans succombe au choléra à Mayotte

L’épidémie de choléra a fait sa première victime à Mayotte. Un enfant de 3 ans est décédé le mercredi 8 mai, selon les informations communiquées par la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué officiel. Ce décès tragique survient à la veille de la visite du ministre de la Santé, Frédéric Valletoux. Les premiers cas de cette maladie ont été signalés à la mi-mars sur l’île, chez des individus revenant des Comores voisines, où l’épidémie sévit avec 98 décès selon le dernier bilan officiel.

Il s’agit du premier décès enregistré sur le territoire mahorais depuis la détection du premier cas le 19 mars. L’enfant résidait dans le quartier de Koungou, où plusieurs cas de choléra avaient été identifiés récemment. Les autorités locales ont informé que des équipes d’intervention s’étaient rendues sur place pour traiter l’entourage de l’enfant. La députée Liot de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa, a exprimé sa consternation face à cette situation, soulignant les lacunes en termes d’approvisionnement en eau et de personnel médical sur l’île.

Le choléra est une maladie causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par une bactérie. Bien que la plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, la maladie peut être mortelle pour 10 à 20% des cas, provoquant des diarrhées sévères et des vomissements entraînant une déshydratation rapide. En l’absence de traitement, le choléra peut être fatal en un à trois jours.

Au moins 58 cas recensés à Mayotte depuis mi-avril

À ce jour, 58 cas de choléra ont été identifiés sur l’île, selon un bulletin de l’ARS datant de lundi dernier, avant le décès de l’enfant. Ce chiffre est en forte augmentation par rapport aux 10 cas recensés le 15 avril, après la détection du premier cas le 19 mars. Alors qu’une épidémie importante sévit aux Comores voisines, avec 98 décès et plus de 4 900 cas depuis le début de l’année, les autorités sanitaires de Mayotte signalent désormais des cas « autochtones », c’est-à-dire diagnostiqués chez des patients n’ayant pas voyagé.

La situation sanitaire inquiétante a conduit le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, à se rendre sur place pour évaluer la situation et prendre des mesures. Dans l’Hexagone, le choléra est devenu rare, principalement importé par des voyageurs revenant de régions infectées. Cependant, en raison du changement climatique et de la recrudescence des conflits, le nombre de cas signalés dans le monde a considérablement augmenté ces dernières années, soulignant l’urgence de la situation.

Les défis sanitaires de Mayotte exposés par l’épidémie

Un protocole mis en place par l’ARS en février prévoit des mesures pour limiter la propagation de la maladie, mais certains élus réclament une vaccination plus massive. La députée Estelle Youssouffa a appelé à une action urgente, demandant notamment une vaccination généralisée et des mesures d’hygiène renforcées. Les autorités sanitaires font face à des défis logistiques, notamment en termes de stocks de vaccins limités.

La pénurie de personnel médical et les difficultés d’accès à l’eau potable à Mayotte mettent en lumière les lacunes du système de santé local. Des renforts ont été envoyés sur l’île pour soutenir les équipes médicales locales. L’urgence de la situation a suscité des appels à l’action pour endiguer l’épidémie et protéger la population mahoraise.

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