Lors de la discussion sur l’attribution des marchés publics, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a exprimé son souhait de favoriser les contrats européens. Il a également abordé la question des normes européennes, suggérant qu’elles pourraient être assouplies.
Les enjeux économiques entre l’Europe et la Chine
La réunion qui s’est tenue à Paris le lundi 8 avril, organisée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en compagnie de ses homologues allemand et italien, avait pour principal sujet la Chine. En effet, le déficit commercial entre la Chine et l’Europe a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 100 à 300 milliards d’euros. Face à cette situation, l’idée d’incorporer davantage d’Europe dans les contrats des grandes entreprises est revenue sur le tapis.
Des avis divergents au sein de l’Europe
Les opinions des grands partenaires européens divergent sur la question. C’est pourquoi cette réunion visait à trouver un terrain d’entente, notamment avec l’Allemagne et l’Italie. L’Allemagne, en particulier, se montre réticente à imposer trop de critères « fabriqué en Europe » dans les marchés publics internationaux, de peur de subir des représailles commerciales de la part de la Chine, son principal partenaire commercial. Cependant, il est souligné que dans certains secteurs économiques, comme celui des panneaux photovoltaïques, des voitures électriques ou des batteries, l’Europe est en position de rattrapage, manquant de proactivité.
La question des normes européennes
Une des solutions évoquées pour remédier à cette situation par Bruno Le Maire est la simplification des règles au niveau européen, notamment en assouplissant les normes en vigueur. En effet, ces normes strictes représentent un marché lucratif pour certaines entreprises spécialisées, mais elles pénalisent les entreprises européennes en les rendant moins compétitives face à la concurrence chinoise et américaine. Cela a pour conséquence de rendre les produits européens plus chers sur le marché international.
Lors de cette réunion, les représentants de Paris, Berlin et Rome ont convenu de l’importance de s’attaquer aux normes européennes qui impactent négativement les entreprises du continent. Cependant, il reste à voir si ces engagements se traduiront par des actions concrètes de la part de l’Europe. La prochaine étape sera un Conseil européen extraordinaire réunissant les 27 États membres, pour discuter de ces enjeux économiques majeurs.