Pour la première fois en France, les champignons figurent sur la liste rouge des espèces menacées. En effet, les bolets de plomb, les lactaires et les tricholomes sont en danger de disparition en raison des actions de l’homme.
Les champignons menacés d’extinction en France
La faune sauvage n’est pas la seule en danger d’extinction. En effet, l’Union internationale pour la conservation de la nature a récemment ajouté plusieurs espèces de champignons à la liste rouge des espèces menacées de disparition. Ces champignons, au nombre de 319 et poussant principalement en forêt en France, appartiennent à trois grands groupes : les bolets, les lactaires et les tricholomes. Environ 9% de ces champignons sont menacés de disparition si des mesures de conservation ne sont pas mises en place. Pour parvenir à cette évaluation, l’Union internationale pour la conservation de la nature a collaboré avec le Muséum d’histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité.
La principale menace pour ces champignons n’est pas la cueillette, car la plupart des espèces menacées ne sont pas comestibles. En revanche, ils sont confrontés à l’urbanisation, à la déforestation, à l’utilisation de produits chimiques agricoles, ainsi qu’au réchauffement climatique. Parmi les espèces les plus préoccupantes, on trouve le lactaire des saules réticulés, le lactaire jaune et lilas, le bolet de plomb, ou encore le tricholome brûlé. Au total, 28 champignons sur les 319 étudiés en France métropolitaine sont considérés comme étant à risque d’extinction ou quasi menacés.
Un rôle essentiel dans l’écosystème
Les champignons jouent un rôle crucial dans la fertilité des sols et l’équilibre des écosystèmes. En symbiose avec les arbres, ils leur fournissent des nutriments par les racines et décomposent le bois mort et les feuilles. Les champignons sont essentiels au recyclage de la matière organique, cependant, ils ne bénéficient d’aucune mesure de protection pour le moment.
Cet inventaire des champignons menacés est crucial, mais il est nécessaire de le compléter. En effet, les 319 espèces étudiées ne représentent qu’une petite partie du riche patrimoine mycologique français, qui compte au total environ 25 000 espèces différentes de champignons.
