CETA : débat à l’Assemblée sur l’accord UE-Canada, les communistes persistent

CETA : les communistes vont forcer un vote à l'Assemblée sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada
          Le groupe communiste à l'Assemblée ne lâche pas l'affaire contre le CETA, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Un débat aura lieu le 30 mai à l'Assemblée, dans le cadre de la niche parlementaire écologiste.

Le parti communiste à l’Assemblée nationale continue de s’opposer fermement au CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Une discussion est prévue pour le 30 mai à l’Assemblée, organisée dans le cadre de la journée parlementaire réservée au groupe écologiste.

Les députés communistes dénoncent le contournement du débat sur le CETA

Le mardi 7 mai, les députés communistes ont présenté les textes qu’ils entendent défendre à l’Assemblée le 30 mai prochain, date à laquelle ils auront la possibilité de fixer l’ordre du jour. Parmi les sujets à l’ordre du jour, un débat sur le CETA, l’accord commercial entre l’Europe et le Canada, rejeté par le Sénat fin mars, est prévu. Le gouvernement avait choisi de ne pas transmettre ce texte à l’Assemblée avant les élections européennes afin d’éviter un nouveau vote négatif. Cette décision a été qualifiée de « subterfuge » et de « mépris des règles démocratiques » par les communistes, qui ont tout de même trouvé une manière d’organiser un vote.

Laisser les macronistes seuls face au CETA

N’ayant pas la possibilité d’examiner directement l’accord CETA, les communistes se sont tournés vers une proposition de résolution demandant au gouvernement de poursuivre le processus de ratification du CETA, obligeant ainsi les députés à voter. Bien que cette résolution n’ait pas de caractère contraignant, elle permettra de forcer le gouvernement à débattre de la question à l’Assemblée. Ce débat est prévu 10 jours avant les élections européennes, offrant ainsi une tribune à la gauche, au Rassemblement national et aux Républicains pour exprimer leur opposition aux accords de libre-échange, laissant les macronistes seuls et minoritaires dans la défense du CETA.

Au ministère du Commerce extérieur, on minimise l’importance de cette résolution. Franck Riester est prêt à expliquer une nouvelle fois que le CETA est bénéfique pour l’économie française. Le gouvernement envisage de lancer une mission parlementaire sur la réciprocité des normes de production, et d’attendre une évaluation de la Commission européenne sur l’impact économique, social et environnemental du CETA, prévue pour 2025. Le gouvernement espère que d’ici là, les débats sur le sujet seront plus sereins.

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