Censure musique en Tchétchénie : tempo limité à 80-116 bpm

Tchétchénie : la musique aussi a le droit à sa censure
          Le régime autoritaire de Ramzan Kadyrov en Tchétchénie vient d'inventer un nouveau type de censure, en limitant le tempo des musiques autorisées. Il sera désormais interdit d'écouter des œuvres dont le rythme ne se situe pas entre 80 et 116 battements par minute.

Le gouvernement de Ramzan Kadyrov en Tchétchénie a récemment introduit une forme inédite de censure en imposant des restrictions sur le tempo des musiques autorisées. Désormais, il est proscrit d’écouter des morceaux dont le rythme ne se situe pas dans une fourchette comprise entre 80 et 116 battements par minute. Cette mesure draconienne vient s’ajouter aux nombreuses restrictions déjà en place dans cette région sous contrôle autoritaire, soulignant une fois de plus le contrôle étroit exercé par le régime sur la vie culturelle et artistique des citoyens tchétchènes. Cette décision suscite de vives critiques de la part des défenseurs des droits de l’homme qui voient dans cette nouvelle mesure une atteinte à la liberté d’expression et à la diversité culturelle. En limitant la liberté artistique et en imposant des normes strictes en matière de musique, le gouvernement de Ramzan Kadyrov renforce son emprise sur la population et accentue le climat de répression qui règne dans la région.

Une nouvelle norme musicale en Tchétchénie

Cette fourchette précise de 80 à 116 battements par minute a été déterminée par le ministre de la Culture de Ramzan Kadyrov, Moussa Dadayev, afin de correspondre à la mentalité et aux traditions tchétchènes. Cette décision impacte principalement la musique électronique, jugée trop rapide et occidentale. Les artistes tchétchènes ont jusqu’en 2024 pour adapter leurs morceaux à cette nouvelle norme.

Lutter contre l’influence occidentale

Selon le ministre Dadayev, il est primordial de ne pas emprunter la culture musicale d’autres peuples. Cette décision vise donc à éloigner la musique tchétchène de toute influence occidentale jugée décadente. Cela pose cependant problème pour certaines communautés homosexuelles qui sont particulièrement touchées par cette répression et qui s’identifient souvent à des styles musicaux maintenant exclus.

Controverse autour de la nouvelle norme

Cette nouvelle loi exclut également les morceaux plus lents, comme ceux de la musique classique, ce qui soulève des questions notamment concernant des compositions emblématiques comme l’Hymne national de la Russie. Certains se demandent si Ramzan Kadyrov n’a pas commis une erreur en imposant une limite de 116 Bpm, qui exclut des morceaux importants de la culture musicale russe.

En résumé, cette nouvelle norme musicale en Tchétchénie vise à protéger la culture et les traditions locales en éloignant la musique de toute influence occidentale jugée décadente. Cependant, elle soulève des questions et des inquiétudes quant à la diversité et à la liberté artistique dans la région.

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