Catherine Ringer fière des Rita Mitsouko et de leur succès financier

Catherine Ringer : "Les Rita Mitsouko, j'en garde de la joie, de la fierté, de l'émotion... de l'argent !"
          Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Lundi 25 mars 2024 : l’artiste pluridisciplinaire, Catherine Ringer. Elle sera sur la scène Théâtre de l'Atelier à Paris, du 1er au 6 avril avec "L'Érotisme de vivre" et fera un crochet par le Printemps de Bourges le 25 avril.

Chaque jour, Élodie Suigo reçoit la visite d’une personnalité différente. Le lundi 25 mars 2024, c’est l’artiste polyvalente Catherine Ringer qui sera à l’honneur. Elle se produira sur la scène du Théâtre de l’Atelier à Paris, du 1er au 6 avril, dans le spectacle intitulé « L’Érotisme de vivre ». Ensuite, elle fera un détour par le Printemps de Bourges le 25 avril.

Catherine Ringer : une artiste pluridisciplinaire incontournable

Depuis plus de 40 ans, Catherine Ringer a su se démarquer en tant qu’artiste pluridisciplinaire. Son parcours atypique et unique l’a conduite à explorer divers domaines artistiques. Mannequin à huit ans, actrice dans un téléfilm réalisé par Marianne Oswald, elle a quitté le foyer familial à l’âge de 13 ans pour entamer une carrière riche et variée. Connu pour être la chanteuse du groupe mythique Rita Mitsouko, qu’elle a formé avec Fred Chichin, Catherine Ringer a également exploré le théâtre musical expérimental, la danse et a notamment collaboré avec la chorégraphe Marcia Moretto, donnant naissance à la célèbre chanson « Marcia Baïla ». Son talent s’est également exprimé à la télévision et au cinéma.

Sur les planches avec « L’Érotisme de vivre »

Prochainement, Catherine Ringer se produira sur la scène du Théâtre de l’Atelier à Paris, du 1er au 6 avril, dans le spectacle « L’Érotisme de vivre ». Par la suite, elle participera au Printemps de Bourges le 25 avril.

franceinfo : Sur scène, vous lisez, chantez les vers de la poésie d’Alice Mendelson, qui a aujourd’hui 97 ans. Vous êtes la voix de la sensualité, de la passion de la vie, de l’amour, des hommes, des couleurs, des instants. Quand on parle de Catherine Ringer, on parle de sensualité.

Catherine Ringer : Ah bon ? Je ne savais pas. Ça m’étonne.

Pourquoi ?

J’avais le sentiment de représenter d’autres choses et aussi un peu de sensualité, mais pas spécialement ça. Mais bon, tant mieux, je suis ravie ! Une corde de plus à ma lyre… à douze cordes.

Ce spectacle est né au printemps 2021, après le Covid. Le Théâtre de la Huchette à Paris vous a sollicitée. Vous faisiez partie des personnalités qui les intéressaient pour relancer les lundis avec une carte blanche. Et vous avez tout de suite pensé à Alice Mendelson.

En fait, je me suis dit : carte blanche… J’avais entendu dire qu’elle faisait des très beaux poèmes et je me suis dit que c’était l’occasion de les lire. J’ai demandé à Mauro Gioia, chanteur et metteur en scène napolitain, de me faire l’œil et l’oreille. Il les a lus. Il m’a dit : « Ah oui, je les aime beaucoup. Il faut mettre de la musique, aussi. On ne va pas juste dire des poèmes comme ça ». Donc on a monté ce spectacle à la Huchette, on l’a remonté une deuxième fois dans un théâtre à Auxerre, où c’était une plus grosse production, avec une autre comédienne, des marionnettes. Après, on est repartis dans notre version initiale. Si vous voulez, je vous en lis un petit bout : « Savez-vous planter les mots à la mode, à la mode ? Savez-vous tisser les phrases ? »

« Savez-vous mimer sans trêve la chaîne infinie des rêves d’enfants ? Savez-vous moudre la joie, à la mode, à la mode ? Savez-vous combler l’amour, à la mode, à la mode de chez nous ? »

Catherine Ringer lit Alice Mendelson

à franceinfo

Racontez-nous l’histoire de cette femme, Alice Mendelson, qui a un parcours exceptionnel.

Le père d’Alice Mendelson a été pris dans la rafle du Vel d’Hiv. Elle a pu se cacher avec sa mère parce que le policier qui était venu la veille chercher le père leur a dit de se cacher. Elles se sont enfuies. Elle est devenue résistante. Après, elle est devenue professeure de français, passionnée, au lycée Montaigne à Paris. Quand elle a pris sa retraite, elle est devenue conteuse, c’est-à-dire qu’elle allait chez les gens raconter des histoires du monde entier. Et voilà sa vie.

Il y a toujours une énergie incroyable dans tout ce que vous faites, que vous montiez sur scène, que vous chantiez. D’où vient cette énergie ?

Je ne sais pas. Peut-être de parents qui ont été tous les deux, ma mère comme mon père, adeptes de cette présence dans la vie, de pouvoir apprécier les couleurs, quelque chose de drôle, quelque chose que dit quelqu’un. Aimer la présence des autres.

Vous avez commencé très tôt. N’avez-vous pas grandi trop vite ?

Eh bien ! c’est vrai que quand j’avais 12 ans, les gens pensaient que j’en avais 17, donc j’ai été une jeune femme, très vite.

« Je suis passée de l’état d’enfant à l’état de petite femme tout en étant adolescente. Oui, j’ai grandi trop vite ! »

Catherine Ringer

à franceinfo

Qu’est-ce qui vous a donné envie de chanter ?

J’ai toujours un peu chanté et fait de la musique. Je jouais de la flûte. Je chantais. Je jouais un peu de piano chez ma grand-mère. Le chant est une activité humaine de base.

Vos chansons avec le groupe Rita Mitsouko font partie de la mémoire collective.

On a cet honneur et cette joie, effectivement, de faire partie maintenant du répertoire français et d’avoir été utile au public, aux auditeurs – et aux « voyeurs », puisqu’on a aussi fait de l’image.

Que gardez-vous des Rita Mitsouko ?

De la joie, de la fierté, de l’émotion… de l’argent !

Retrouvez cette interview en vidéo :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut