Pendant tout le mois de mars, une bibliothèque située à proximité de Boston met en place une initiative unique pour les personnes ayant oublié de rendre un livre emprunté il y a plusieurs mois voire des années. Cette bibliothèque décide de pardonner ces oublis à une seule condition : ramener une photo de chat. Cette démarche originale vise à encourager les usagers à restituer les livres empruntés et à participer de manière ludique en apportant une photo de leur animal de compagnie préféré. Ainsi, les retardataires pourront se rattraper en ramenant une image de chat, symbole de douceur et de compagnie, pour renouer avec la bibliothèque et régler leur dette littéraire. Cette initiative témoigne de la créativité des bibliothécaires et de leur volonté d’impliquer les usagers de manière ludique et bienveillante.
Une bibliothèque du Massachusetts offre le pardon en échange de photos de chat
Au cours du mois de mars, une bibliothèque du Massachusetts, près de Boston, a décidé de pardonner toute omission. Les étourdis qui ont oublié de rendre un livre depuis des années peuvent le ramener sans pénalité, en échange d’une photo de chat. Cette offre de pardon ne nécessite pas que le chat sur la photo soit le vôtre, ni même qu’il s’agisse d’un chat en réalité. Les chiens, les ratons laveurs, les orques et pratiquement tous les animaux sont acceptés. De plus, il n’est pas nécessaire que la photo soit la vôtre, une simple découpe dans un magazine ou un dessin suffisent.
Un enfant de sept ans s’est présenté à la bibliothèque avec sa carte désactivée car il n’avait jamais rendu un exemplaire du livre « Capitaine Slip » de Dav Pilkey. N’ayant pas de photo de chat, le personnel lui a fourni du papier et des crayons pour réaliser un petit dessin. Les photos et dessins sont affichés sur le mur de la bibliothèque principale ou sur leur page Facebook.
Changer l’image de la bibliothèque
Cette initiative vise à rassembler les livres éparpillés pendant la période du Covid-19. Dans une petite ville de Worcester, à une soixantaine de kilomètres de Boston, vivent 200 000 personnes, dont de nombreux étudiants. Pendant la pandémie, certains ont laissé des livres dans leur école ou leur résidence en pensant qu’ils reviendraient rapidement. Cependant, la situation s’est compliquée par la suite. La bibliothèque comprend que les gens peuvent déménager, que la vie peut apporter des surprises et que les oublis sont courants. Bien qu’il n’y ait plus de pénalités financières pour les retards, des amendes doivent être payées en cas de dommages ou de perte de livres.
Selon le directeur de la bibliothèque, ces amendes peuvent dissuader certains usagers, ce qui peut être contre-productif dans une ville ouvrière. L’objectif est d’encourager les gens à fréquenter davantage ce lieu d’interactions sociales, offrant des conférences, des cours, des projections de films, etc. De plus, cette initiative permet de briser le stéréotype de la bibliothécaire stricte, favorisant une ambiance conviviale.
En quelques jours, 400 des 4000 cartes désactivées depuis des années ont été réactivées. Cette initiative est également une occasion pour la bibliothèque et les médias de jouer avec les jeux de mots. Par exemple, le programme s’appelle March Meowness, en référence à la March Madness, la phase finale du championnat universitaire de basketball. Le directeur de la bibliothèque a même fait un jeu de mots en remplaçant « feeling » par « feline » pour exprimer qu’il se sent bien. Même le New York Times s’est amusé en remplaçant « forgive » par « fur-give » pour évoquer la fourrure des chats.
