Bataille de la pomme de terre en Avesnois : producteurs français vs étrangers, terrains agricoles en hausse de 105%

Agriculture : dans l'Avesnois, la bataille de la pomme de la terre entre producteurs français et étrangers
          Dans l'Avesnois, les terrains agricoles dédiés à la production de pommes de terre ont augmenté de 105% entre 2010 et 2023, en raison notamment d'un cours avantageux pour ce tubercule. Les producteurs français s'organisent pour faire face à la concurrence étrangère.

Dans la région de l’Avesnois, on constate une augmentation significative de 105% des terres agricoles destinées à la culture de pommes de terre entre les années 2010 et 2023. Cette croissance s’explique en grande partie par la hausse du prix de ce tubercule sur le marché. Les agriculteurs français sont donc contraints de s’adapter pour rester compétitifs face à la concurrence étrangère.

La culture de la pomme de terre à Ohain

À Ohain (Nord), une culture prend de plus en plus d’ampleur et modifie le paysage : celle de la pomme de terre. Cette culture remplace peu à peu le bocage caractéristique de l’Avesnois, au grand regret de Sylvain Oxoby, le maire d’Ohain, qui a grandi dans cette région. Pour protéger le bocage, le maire lutte notamment contre des producteurs belges et hollandais, qui sont parmi les plus gros propriétaires terriens de la région. Le prix du foncier est en moyenne beaucoup plus bas en France pour eux que dans leur pays d’origine. Ainsi, Sylvain Oxoby craint qu’ils n’achètent bientôt 100 hectares de prairies à vendre.

La disparition des haies et des prairies

Pour les agriculteurs, la pomme de terre est aujourd’hui une culture très rentable. Le cours de ce tubercule est avantageux et des contrats sont conclus à l’avance avec l’industrie. Cela a entraîné une augmentation de 105% des terrains dédiés à la pomme de terre dans l’Avesnois entre 2010 et 2023. Les usines de transformation de pommes de terre se multiplient dans cette région, la première productrice de France. Les producteurs français s’organisent donc en achetant ensemble des machines pour réduire les coûts et rester compétitifs face à la concurrence étrangère. Cependant, avec l’expansion des champs de pommes de terre, 5% des haies et des prairies ont disparu en dix ans, ce qui aggrave les phénomènes climatiques.

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