Avocate Tiphaine Auzière : Contre l’automatisme des peines pour les violences conjugales

Violences conjugales : "Je suis assez contre l'automaticité des peines", indique l'avocate Tiphaine Auzière, auteure d'"Assises"
          Tiphaine Auzière, avocate et romancière, était l'invitée des "4 Vérités" sur France 2, mercredi 20 mars.

Mercredi 20 mars, Tiphaine Auzière, une avocate et écrivaine, a été conviée à participer à l’émission « Les 4 Vérités » diffusée sur France 2.

Un regard humain sur la justice française

Tiphaine Auzière a récemment publié son roman intitulé « Assises » aux éditions Stock. À travers ce livre, l’avocate propose une radioscopie très humaine de la justice française au quotidien, mettant en lumière ceux qui la vivent et ceux qui la rendent. Un thème fort y est abordé : l’emprise. L’un des personnages principaux, Laura, est une victime de cette emprise au quotidien. Après avoir tué son compagnon violent, elle se retrouve devant les assises à Saint-Omer (Pas-de-Calais), assistée de son avocate qui est le fil rouge de ce récit.

Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron, a été l’invitée des « 4 Vérités » sur France 2 le mercredi 20 mars. En parlant du personnage de Laura, la romancière explique qu’il est clair qu’elle a été victime de violences et qu’elle avait cherché de l’aide auprès de la justice. Cependant, la justice a pris du temps à réagir et finalement, Laura s’est retrouvée elle-même en position de bourreau, alors qu’au départ, il s’agissait d’une histoire d’amour. Tiphaine Auzière souligne son intérêt pour le chemin de déconstruction que prend l’emprise, qui peut toucher n’importe qui, que ce soit dans la sphère familiale, professionnelle ou amoureuse.

Une sensibilisation aux violences conjugales

Interrogée sur le phénomène des violences conjugales, l’avocate exprime son opposition à l’automatisme des peines, estimant qu’il est essentiel de juger des hommes et non simplement des faits. Tout en reconnaissant que des mesures juridiques et sociales ont été renforcées pour lutter contre les violences conjugales, Tiphaine Auzière insiste sur l’importance de l’éducation dans ce domaine. Elle met en garde contre la banalisation de la violence, en particulier de la violence verbale, visible notamment sur les réseaux sociaux et parfois même dans certains discours politiques. Selon elle, il est crucial que les responsables prennent conscience que la violence verbale est souvent le prélude à la violence physique.

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