Autorisation première mini-réacteur nucléaire en France : Jimmy ambitionne chauffer complexe industriel. Développement réacteurs 4ème génération en plein essor.

Sept questions sur la première demande d'autorisation d'un mini-réacteur nucléaire en France
          La start-up française Jimmy a pour ambition de fournir de quoi chauffer un complexe industriel, à partir de l'énergie atomique. Le développement des ces petits réacteurs de quatrième génération est en plein essor.

Jimmy, une jeune entreprise française, a pour objectif de proposer une solution permettant de fournir de l’énergie pour chauffer un site industriel à partir de l’énergie nucléaire. Cette start-up se concentre sur le développement de petits réacteurs de quatrième génération, une technologie en pleine expansion.

Les usines françaises bientôt équipées de mini-réacteurs nucléaires ?

La start-up française Jimmy a déposé une demande d’autorisation pour son petit réacteur modulaire, dans le but de fournir en chaleur le complexe industriel du groupe sucrier Cristal Union / Cristanol à Bazancourt (Marne). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme France 2030, encouragé par le gouvernement pour le développement du secteur.

Comment fonctionne ce petit réacteur nucléaire ?

Le petit réacteur modulaire vise à fournir de la chaleur sous forme de vapeur à environ 450°C, en remplacement des brûleurs actuels fonctionnant au gaz. Il est composé d’un réacteur à haute température utilisant des particules d’oxyde d’uranium enrobées de trois couches de matériau, placées dans des blocs de graphite. L’hélium transportant la chaleur vers un échangeur connecté à l’usine. Ce dispositif, d’une hauteur de 20 mètres, sera installé directement sur le site industriel et permettrait d’éviter le rejet de 350 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Qui est la start-up française Jimmy ?

Jimmy Energy, fondée en 2020 par Antoine Guyot et Mathilde Grivet, a remporté des aides de l’Etat dans le cadre du programme France 2030. La start-up a bénéficié de 32 millions d’euros de financement public et a attiré des investissements privés. Les réacteurs seront assemblés sur le site du Creusot, où Jimmy a déposé une demande pour construire son atelier d’assemblage.

Quels défis technologiques représentent ces réacteurs ?

La production de combustible enrichi à 20% pour ces réacteurs représente un défi industriel, nécessitant la création de nouvelles chaînes d’approvisionnement. L’IRSN interviendra pour garantir la sûreté de ce combustible, crucial pour la démonstration de sécurité des réacteurs. Les déchets produits par ces réacteurs suivront un circuit de stockage classique.

Quel intérêt pour l’industrie française ?

Ces mini-réacteurs offrent de nouveaux usages pour décarboner l’économie, notamment en fournissant de la chaleur à des secteurs industriels clés. Ils contribuent ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre des sites industriels les plus polluants.

Quand ces mini-réacteurs pourraient-ils être opérationnels ?

La demande d’autorisation pour le mini-réacteur a été déposée auprès du ministère de la Transition écologique, qui devra saisir l’Autorité de sûreté nucléaire. Jimmy vise à livrer un premier réacteur en 2026, malgré la complexité des procédures réglementaires à suivre.

D’autres entreprises envisagent-elles la construction de mini-réacteurs ?

L’Autorité de sûreté nucléaire suit actuellement dix projets de mini-réacteurs, dont certains sont plus avancés que d’autres. Les acteurs du secteur se positionnent sur ce créneau prometteur, offrant des perspectives de développement pour une nouvelle génération de réacteurs nucléaires.

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