Audit déclenché au Festival d’opéra d’Aix pour mesurer déficit lié aux difficultés du secteur de l’art lyrique

Festival d'opéra d'Aix : mission d'audit déclenchée pour mesurer le déficit
          Le festival est affecté par les difficultés structurelles et conjoncturelles que connaît le secteur de l'art lyrique, et par des objectifs de recettes propres qui n'ont pu être atteintes, entraînant une situation déficitaire, selon le ministère de la Culture.

Le secteur de l’art lyrique rencontre actuellement des difficultés structurelles et conjoncturelles qui impactent le festival. De plus, les objectifs de recettes propres fixés n’ont pas été atteints, ce qui a conduit à une situation déficitaire, d’après le ministère de la Culture.

L’État a lancé une mission d’audit en raison d’une détérioration du déficit du Festival d’Aix-en-Provence, ont annoncé le ministère de la Culture et la direction du festival. Cette situation a conduit à une réduction des activités pour ce festival d’opéra de renommée internationale.

Le ministère a déclaré à l’AFP : « Le festival a informé ses principaux partenaires publics et une mission a été immédiatement mise en place pour analyser la situation et trouver des solutions à court et moyen terme. » Cette information a été confirmée par le site d’investigation local Marsactu.

Selon Marsactu, le déficit s’élèverait à « plusieurs millions d’euros » pour un budget annuel dépassant les 20 millions. Cependant, ni le ministère ni la direction du festival n’ont confirmé ces chiffres.

L’État et les collectivités se mobilisent

Une « mission d’audit flash » a été lancée à la fin du mois de mars et se poursuivra en avril, a expliqué Stéphanie Deporcq, administratrice déléguée du festival. Cette mission, menée en coopération avec les financeurs publics, a rencontré l’ensemble de la direction du festival. Selon elle, l’État et les collectivités sont fortement engagés pour trouver des solutions dans ce contexte financier difficile.

Les comptes du festival pour l’année 2023 n’ont pas encore été finalisés, mais Stéphanie Deporcq a admis que le déficit s’était fortement détérioré. Un rapport de la chambre régionale des comptes rendu public en janvier a révélé que le festival a enregistré un déficit lors de quatre des sept dernières années, entre 2014 et 2020.

« Le festival n’est pas en danger »

Le rapport soulignait la faiblesse des fonds propres du festival, en précisant que les subventions publiques représentaient en moyenne 38% des recettes entre 2014 et 2019. L’État fournissait en moyenne 4 millions d’euros de subventions par an sur cette période, tandis que les collectivités apportaient un montant similaire. Malgré ces difficultés, le festival n’est pas en danger selon Mme Deporcq, même si le redressement prendra probablement plusieurs années.

Une réduction de la programmation est envisagée pour s’adapter aux moyens disponibles, tout en préservant l’identité du festival et ses missions de service public, notamment envers les jeunes. La programmation de l’édition de juillet 2024 a été légèrement modifiée, avec la suppression d’une représentation de l’opéra en version concert des Vêpres siciliennes de Giuseppe Verdi.

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